Page:Achard - Rosalie de Constant, sa famille et ses amis, II, Eggimann.djvu/52

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fort honnête avec nous. Je te prie de lui faire beaucoup d’amitiés ».


De Lisette :

« Mais que deviens-tu, chère Rosalie ? Est-il possible que tu ne dises pas un mot de ton retour ? Les étrangers commencent à trouver ton absence bien longue, et moi je la trouve insupportable. Chère Charlotte, renvoie-moi ma Rosalie. J’ai été hier au bal, le prince de B.[1] ne m’a parlé que de Mme Hardy et des Mlles de Bons, il les aime mieux que toutes les belles de Genève. Adieu, cher ange de sœur, reviens, je t’en prie, et reviens aimant beaucoup ta sœur qui te chérit[2]. »


Rosalie céda aux tendres sollicitations de sa famille et rentra à Saint-Jean, qui, dé-

  1. Probablement le prince héréditaire de Brunswick, qui était à ce moment à Lausanne pour son éducation et prenait des leçons du Dr Tissot.
  2. MCC. Bibliothèque de Genève.