puis la mer jusqu’au pied des Apennins neigeux, illuminés comme en de claires vapeurs d’aurore. Du Vésuve grandiose se précipite le tumulte des vagues de laves hérissées, figées en des formes fantastiques, en d’effroyables soulèvements qui font ressortir davantage le calme, la douceur et la sérénité d’en bas. Des genêts sèment dans leurs sombres végétations, de petites étoiles d’or…
O dolce Napoli, o suol beato,
Ove sorridere voile il creato !
Tu sei l’impero dell’armonia,
Santa Lucia ! Santa Lucia !
Les chemins sont coupés, la route disparaît sous une coulée toute récente paraît-il, et nous allons faire un grand détour sur les blocs énormes de laves. Il semble que nous voilà dans un paysage extra-terrestre, dans un commencement ou dans une fin de monde, dans les premiers âges nébuleux des formations et des chaos, ou dans les bouleversements d’un cataclysme apaisé seulement depuis hier, dont on est surpris de voir le soleil éclairer encore les ruines