Page:Achim von Arnim - Contes bizarres, Lévy frères, 1856.djvu/187

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pressaient, par une sérénade, de lui donner l’assurance de leur fidélité et de leur amour à toute épreuve.

Nous avons essayé de donner une traduction de ce qu’ils chantèrent ; mais auparavant nous allons décrire la danse qui précéda. Ils avaient trempé leurs mains et leurs vêtements dans une dissolution de phosphore alors connu d’eux seuls, de sorte qu’ils brillaient au milieu d’un nuage de vapeur, et quand ils se touchaient ou se frottaient l’un contre l’autre, ils faisaient jaillir une lumière éclatante ; ce fut au milieu de cet embrasement que commença leur chant :


                                I

Les crimes sont expiés !
Nous échappons aux flammes,
Et nous sommes tous réunis
Autour de notre princesse.
Nous éveillons cette belle
Par nos douces chansons.
La couronne résonne
En se frappant contre le sceptre
Qui gouverne immuablement,
Passant de père en fils
Dans la maison souveraine,
Selon la volonté divine.

                                II

Le souffle de l’automne remplit
Nos yeux de larmes,
Notre cœur, de saints attendrissements,