mourir ? N’est-ce pas comme Charles, la femme aimée de notre jeunesse se plaçant comme un ange entre nous et le soleil, pour nous garantir de son éclat trop éblouissant. Ces funérailles de Charles ne les considérons pas du reste comme un drame lugubre. Cette pensée, réalisée par le maître du monde entier, travaille souvent les cœurs qui ont mené une vie agitée ; et s’ils ne peuvent pas tous faire comme Charles-Quint, ils aiment au moins à régler leurs propres funérailles.
Notre vain siècle néglige les cérémonies funèbres ; chez nos pieux aïeux on donnait souvent parmi les cadeaux de noces un linceul à la fiancée ; qui oserait traiter cela d’étrangeté ? C’était une marque de cette unité de pensées qui se reproduit à nos yeux dans toute leur histoire, et surtout dans les monuments de leur haute piété que nous ont conservés les vieilles églises allemandes. Quelle unité, quelle entente de toutes les proportions ! Tout a de profonds fondements dans la terre, et tout s’élève vers le ciel avec noblesse et beauté. L’église se dresse vers le ciel, les fleurs et les feuilles de sculptures semblent se joindre pour prier ; tout se tourne vers la croix qui marque l’extrémité de l’édifice, représentant le sceau de la vie divine chez l’homme. Elle seule brille des couleurs de l’or, et au-