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coup ; l’aînée s’appelait Passé, la seconde Présent, la troisième Avenir.

— Si tu peux les peindre, lui dit-il, de manière à les représenter telles qu’elles seront dans un certain nombre d’années, je te donnerai pour femme celle qui te plaira le plus.

Le lansquenet accepta tout, comptant sur son génie.

Le pape continua.

— Mais comme tu pourrais me tromper, me dire qu’elles ressembleront à leur portrait, et qu’au contraire cela ne s’accomplisse pas, tandis que tu peux devenir amoureux de mes filles, je veux y ajouter une autre épreuve. Je te montrerai seulement la plus jeune, Avenir, et d’après ses traits, tu devras peindre les deux aînées, Présent et Passé. Si tu réussis, la jeune fille sera à toi ; si tu ne réussis pas, tout ce talent dont m’a parlé l’hôtelier sera à mes ordres.

Peau-d’Ours accepta tout, et s’en vint à Rome dans le carrosse du pape. Dès le soir, le pape lui montra sa fille Avenir qui était très belle, mais qui avait les cheveux de couleurs différentes ; Peau-d’Ours en tomba aussitôt amoureux. Mais la pauvre fille tremblait en le regardant.

Lorsqu’elle fut partie, il appela son génie, qui vint