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L’île Ste. Hélène

Une petite garnison composée d’un état-major fixe et d’un détachement d’un des corps stationnés à Montréal, veillait nuit et jour sur les trésors confiés à sa garde.

Chaque année, depuis cette époque et jusqu’en 1870, le régiment anglais en garnison à Montréal, envoyait successivement chacune de ses compagnies camper dans l’île. Elles s’exerçaient là au tir à la carabine ; et, par ce changement d’air et de régime, se refaisaient une vigueur nouvelle.

L’île Ste. Hélène a vu jusqu’à deux régiments étendre les blancs pavillons de leurs tentes sur ses tertres reverdis.

S. A. R. le Prince Arthur, durant son stage d’officier, y a passé quinze jours avec sa compagnie. Une petite flottille d’embarcations, appartenant au Commissariat anglais, servait au transport des troupes et des approvisionnements de toute espèce. Quant au service des postes, c’est notre chaloupier et sauveteur bien connu de Montréal, Joe Vincent, qui, entrepreneur du contrat, remplissait les fonctions de facteur quotidien, et cela quelque temps qu’il fit.

À la suite du retrait des troupes anglaises