Page:Acker - Le Beau jardin, 1912.djvu/173

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

on laisse à la ville son ancienne importance… et les vœux des Colmariens sont exaucés : le tribunal d’appel, fondé par la Révolution dans la réorganisation des tribunaux, siégera à Colmar. Tout le dix-neuvième siècle, ils le passeront à veiller jalousement sur ce tribunal dont ils sont si fiers et dont les membres continuent les nobles traditions du Conseil souverain. Une première alerte se produit, quand, à côté des départements du Bas-Rhin et du Haut-Rhin, est créé le département du Mont-Terrible. Il est question de fixer le tribunal d’appel à Nancy, à Besançon ou à Strasbourg ; inquiets, indignés, les habitants signent des pétitions, adressent des mémoires : Nancy et Besançon sont impropres topographiquement et à tous égards ; Strasbourg a bien assez d’autres ressources ; il n’y a que ce tribunal qui puisse garantir la population de Colmar : le supprimer serait ruiner la ville. Colmar respire : son tribunal d’appel, lui reste, qui est, à partir de 1804, Cour d’appel, puis, suivant les temps, Cour impériale