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D’UNE SOLITAIRE

Dans les poésies des troubadours et des minnesingers, il règne une grande uniformité de ton. D’ailleurs on n’y rencontre que quelques images toujours les mêmes ; ce n’est qu’un joli gazouillement.

À force d’annoncer les événements, on en provoque l’accomplissement. Les prophètes annonçaient le Messie, et Jésus est venu. Il n’était pas annoncé parce qu’il devait arriver, mais il est arrivé parce qu’il était annoncé. Les grands désirs de l’humanité, qui ne sont que l’expression de ses grands besoins, finissent toujours par se réaliser.