Arlette, ayant constaté que la fenêtre n’est fermée que par une charnière rouillée, la pousse, escalade le rebord et saute à l’intérieur. Ces demoiselles sont si anxieuses qu’elles ne disent pas un mot. Seul, M. Hyacinthe prononce : — Ah ! les sales mouches ! Il tambourine du doigt à la porte et demande : — Qu’y a-t-il ? La tête d’Arlette paraît à la fenêtre : — Il y a votre valise jaune... Telcide interroge des yeux Jeanne, qui interroge Marie. Que signifie tout cela ? Arlette l’explique : — Vous avez dû placer votre valise sur la table. Elle est tombée et en tombant, elle a coincé la porte. — Ne touchez pas à ma valise. Elle contient des choses précieuses... M. Hyacinthe voudrait la prendre, mais Arlette lui dit : — J’ai deviné ce que sont ces choses. Vous avez apporté un goûter champêtre, monsieur Hyacinthe. Ces verres et ces assiettes en sont la preuve. Eh bien ! ne vous occupez de rien. Je me charge de tout. Allez vous promener sous les ombrages des deux marronniers. Je vous appellerai au moment voulu. — Soit ! répond le professeur. Seulement il faut que je vous mette dans la confidence. Ces demoiselles voudront bien m’excuser. Dans une seconde, je les rejoins... Pénétrant dans la cabane, il explique à Arlette qu’elle trouvera dans sa valise des petites galettes : — Le boulanger refusait de m’en faire. Il n’en vend, paraît-il, que l’hiver. — En effet... Les galettes doivent se manger chaudes... — C’est précisément pour cela que je les ai prises. Nous les ferons chauffer... — Par ce temps ? — Peu importe le temps ! Ce qu’il faut, c’est que ces demoiselles assistent au fonctionnement de la crémaillère. Ça les intéressera beaucoup... Il est si satisfait de son idée qu’Arlette juge inutile de le contrarier. Elle réplique :