venue habiter chez ses cousines. Il y fait une discrète allusion et ajoute :
— J’espère que la vie austère de notre enclos ne vous paraîtra pas trop lourde. Ces demoiselles Davernis sauront s appliquer à vous la rendre supportable…
Arlette a à peine le temps de répondre quelques paroles confuses. Telcide est pressée de raconter à M. le Grand
Doyen l’incident des chaises. Mais celui-ci est déjà au courant :
— C’est une gaminerie ! Ne soyons pas plus gamins que les gamins en exigeant d’eux un sérieux que nous n’avions pas à leur âge.
— Oui, mais M. le premier vicaire a dû vous faire part de mon irritation…
— En effet, il m’a fait part !… Mais il a ajouté qu’il ne doutait pas que vous fussiez calmée. À la réflexion, cet incident lui a paru de très minime importance. Or, vous pouvez avoir confiance dans le jugement de M. le premier vicaire. C’est un homme sérieux, très intelligent…
— Oh ! oui, s’écrie Telcide, d’un ton décisif, M. le premier vicaire est tout à fait moche !…