Page:Acte du saint et œcuménique concile de Florence pour la réunion des Eglises, 1861.djvu/12

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rité d’un dissentiment quotidien, le flambeau serein d’une union désirée par tous vient de luire. Qu’elle se réjouisse donc l’Église notre Mère, qui voit revenus à l’unité et à la paix ses fils jusqu’à présent dissidents entre eux : elle qui auparavant pleurait amèrement sur leur séparation, que maintenant avec une joie ineffable elle rende des actions de grâce au Dieu tout-puissant, à cause de leur admirable union. Que partout dans l’univers tous les fidèles se congratulent, et que tous ceux qui sont chrétiens se réjouissent avec l’Église catholique, leur Mère. Car voici que les Pères occidentaux et orientaux, après un très-long temps de discussion et de discorde, s’exposant aux dangers de la mer et de la terre, et ayant surmonté toutes les fatigues, se sont réunis, joyeux et empressés, en ce saint concile œcuménique, avec le désir d’une sainte union, et avec le désir de rétablir l’antique charité ; ils n’ont pas été frustrés dans leur intention. Car, après une longue et laborieuse enquête, éclairés enfin par la clémence du Saint-Esprit, ils ont accompli cette union très-sainte et très-désirée. Qui donc pourrait rendre des actions de grâce suffisantes au Dieu tout-puissant pour un tel bienfait ? Qui ne serait pas étourdi par les ressources de la miséricorde divine ? Quel cœur de fer ne serait pas amolli par une si grande bonté du Très-Haut ? Ce sont là des œuvres divines, qui ne sont pas dues à la faiblesse humaine ; et, par conséquent, on doit les accepter avec une vénération extraordinaire, et en louer Dieu. À Toi, la louange, à Toi, la gloire, à Toi, l’action de grâce, Christ, source des miséricordes, qui as apporté un si grand bien à ton Épouse, l’Église catholique, et qui as fait éclater, parmi notre génération, les miracles de ta bonté, pour que tous racontent tes merveilles. En effet, Dieu nous a accordé un bienfait vraiment immense, vraiment divin. Nous voyons de nos yeux ce que