Page:Adam (Lamber) – Païenne, 1883.djvu/112

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je m’incarne en toi, que je puise ma personnalité dans tes bras.

Je vais bientôt te dévorer des yeux, te dire, sans te parler, tout ce qui remue de tendresse en mon âme. Quel adorable supplice !



À TIBURCE

Je pleure de joie en retrouvant dans ma pensée, et jusque dans les fibres de mon être, les émotions inexprimables de la soirée d’hier. Je n’ai jamais été plus envahie que durant ces trop rapides heures, à deux doigts de tes lèvres, brûlée du feu de tes regards.

Sois béni pour tant de bonheur !

Je me dis avant de te voir : « Aujourd’hui, je regretterai la félicité dernière. » Quand