Page:Adam (Lamber) – Païenne, 1883.djvu/124

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qu’aucune autre. J’aime plus que jamais mon amour ! J’ai besoin de tout mon calme pour ne pas courir à toi et te crier : « Viens, ne nous quittons plus, suis-moi, échappons pour toujours aux obstacles que rencontre notre paisible hymen ! »

Tu es jalouse de mon passé. Enfant ! N’as-tu pas songé que je pouvais, moi aussi, être jaloux du passé, que de folles images traversent parfois mon cerveau et le torturent ?

J’essaye de t’aimer doucement, sagement. Eh bien, non, c’est impossible ! J’aurais voulu te voir seule aujourd’hui. Me résignerai-je aux caprices du sort et à tes exigences ?

Je me dis, pour reprendre courage, que tout n’est pas perdu puisque je vais, au milieu des tiens, pouvoir t’adorer en silence, et cependant je suis désolé.