Page:Adam (Lamber) – Païenne, 1883.djvu/192

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j’ai perdu auprès de toi la notion des choses qui se mesurent, j’ai pu mourir d’extase sur tes lèvres. Le voile du temple est soulevé, Isis m’appartient ! Ses mystères me sont révélés. Un feu sacré brûle mes artères.



À TIBURCE

Nous avons vécu ces deux journées, altérés de joie, avides de nous griser de notre ivresse, et nous n’avons adoré que nous-mêmes.

Ce matin, par ma fenêtre laissée ouverte, le soleil me réveille, m’appelle à la bénédiction de nos dieux. J’admire la lumière extérieure, je m’émeus de sa beauté. Une reconnaissance infinie monte de mon cœur à mes lèvres pour le rayonnant Phébus