Page:Adam (Lamber) – Païenne, 1883.djvu/224

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quetterie jusque dans les audaces de sa pensée.

Elle joue, comme Célimène, avec les cœurs, mais derrière ses coups d’éventail on sent toujours la bonté, la mansuétude. Si elle est coquette avec un adorateur, elle ne trompe pas celui qu’elle a choisi pour amant. Elle est trop passionnée pour n’être pas fidèle. Ceci vient de ce que l’amour n’est entré dans son cœur qu’après avoir traversé son esprit, et ses sens ne se sont éveillés que sous le rayonnement de son intelligence. Elle a aimé après avoir compris.

Elle avait le choix : tomber dans le nirvana de la nature ou dans les bras d’un homme fait et préparé pour elle. Elle l’a trouvé, elle l’a voulu, elle l’a saisi, elle le tient pour le bien et pour le mal ; elle pourrait le pousser à la folie, elle préfère l’acheminer à la gloire.