Page:Adam (Lamber) – Païenne, 1883.djvu/239

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n’y avait pas sur ton berceau l’étoile qui devait me guider vers toi ? Cet anniversaire est le mien. La nature a formé pour moi, ce jour-là, l’être supérieur qu’elle me destinait, que j’ai cherché vingt ans à travers les traditionnels mile è tre.

Rien ne prépare mieux à la suprême jouissance de l’amour éternel que ces plaisirs aussi vite délaissés qu’ils ont été poursuivis. Je te le dis avec un mélange de confusion et d’ivresse, c’est pour avoir été si longtemps sceptique, léger, libertin, que je goûte profondément les joies de la conversion, de l’inflexible attachement, de la possession unique, sans lendemain.

Je t’aime, je te bénis. Tu as dépassé tous mes rêves. Je te dois les sublimes vertiges de l’amour infini. Tu m’as revivifié. Je ne suis pas seulement ton pieux adorateur, je suis ta créature.