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Contre l’Aigle



Paris regorge de gens supérieurs qui ne pensent qu’avec Nietzsche, ne sentent qu’avec Wagner, ne boivent que la bière de Pilsen, ne spéculent qu’après Rothschild, n’acclament que la musique de Strauss, la littérature d’Hauptmann, la peinture de Boecklin, les idées de Karl Marx et ne fréquentent que chez les israélites à nom germain.

Ces Français bizarres ne déplorent point la disparition progressive de notre marine, ni l’énervement de notre armée. Ils affectent sur ce point l’indifférence des dilettantes. Ils ont pour Jaurès un culte, même si ce brillant orateur s’exténue afin que nos croiseurs nouveaux ne soient pas entrepris dans les chantiers. Il traduit alors le réel de leurs espérances.

Ces espérances quelles sont-elles ?

Ne serait-il pas temps d’apprendre avec précision ?