Aller au contenu

Page:Adam - Contre l'aigle, 1910.djvu/16

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

La Pologne à cette heure, gémit sous l'autorité cruelle qui l'écrase, qui oblige les instituteurs de torturer les enfants mal enclins à l'amour de la langue germanique. Les Etats-Unis recueillent les émigrants silésiens et poméraniens qui fuient la férocité des sergents, des mouchards, des juges et des geôliers impitoyables pour le conscrit, l'ouvrier en guerre, les malheureux. Naguère, Berlon et Francfort furent ensanglantées lâchement par les sabreurs. Au parc de Treptow, la brutalité de l'impérialisme prussien, de nouveau essaya de contraindre la volonté d'une foule en espoir de juste liberté. Les deux Allemagnes s'affrontèrent.

On put espérer que les socialistes et les radicaux de France proclameraient leur indignation contre l'autocratie du kaiser, comme ils l'ont proclamée contre l'autorité du tsar ? Pouvions-nous l'espérer ?

Non. Pourquoi ?

Nous ne savons pas quel pacte étrnage lie certains orateurs de la démocratie française à la politique des hoberceaux prussiens et des pangermanistes. On a vu ces politiciens, ici libertaires anticléricaux, protecteurs de l'ouvrier, se déclarer des défenseurs des féodaux et des prêtres marocains qui avaient poussé leurs fanatiques au meurtre d'ouvriers français, de médecins français venus