Page:Adam - Contre l'aigle, 1910.djvu/18

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eurent le droit de faire au Maroc, tuer par les hordes cléricales des imans, nos ouvriers, nos médecins avec m'approbation de M. Hervé. Apparemment cette approbation leur fut-elle refusée puisque les victimes cette fois, semblent allemandes. Et l'on put espérer que nos leaders du socialisme français convieraient le prolétariat de Prusse pour combattre la cruauté de l'aristocratie impérialiste. C'eût été une grande et importante nouveauté : L'internationale des prolétariats dans une véhémente et commune réprobation de toute tyrannie.

Ainsi en advint-il, de 1793 à 1807, où tous les libéraux de l'Europe aidèrent en chaque pays les armées de la révolution française, attaquant et domptant les armées des monarques. Les orateurs du socialisme français apercevraient enfin que, s'il est opportun et philosophique de s'unir aux socialistes allemands, on les trahit en secondant soit au Maroc, soit ailleurs, la victoire des maîtres prussiens qui les crossent, les sabrent et leur refusent les droits de l'homme civilisé.


II