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DU CARDINAL DE RICHELIEU AU MARÉCHAL DE MAC-MAHON



Après avoir dit comment, à l’encontre des grands feudataires et des protestants, Richelieu détermina l’unité de la France, comment il sut préparer l’apothéose du système royal pour le triomphe de Louis XIV, récemment M. Hanotaux voulut dépeindre la fin de cette monarchie, en expliquant l’échec suprême du comte de Chambord et la ruine des dernières espérances légitimistes. L’apogée aussi bien que la chute furent l’une exaltée, l’autre précipitée par les conseils ecclésiastiques, ceux excellents que fournit Armand du Plessis, évêque de Luçon, et ceux moins adroits que prodigua Louis-François Pie, évêque de Poitiers. Les deux figures devront au génie de l’historien celle-là une gloire logique et celle-ci une équitable notoriété. Esprit plus littéraire que politique, Mgr Pie inspirait, on ne l’ignore pas, le prince que son inébranlable loyauté empêcha d’être Henri V, et qui, dans les plis trop lourds de son drapeau blanc, étouffa pour jamais la double vie, encore chaleureuse en 1873, de la monarchie et du catholicisme.