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IRÈNE ET LES EUNUQUES

— Voilà les haches qui retentissent sur les linteaux…, criait Marie.

Irène porta la main au front de l’empereur :

— Où est ton mal, fils ? À la tête ?

Il sembla repris de frénésie :

— À la tête ! À la tête ! Tu veux qu’elle tombe ma tête…

Il chassa brusquement Irène et Marie qui s’affaissèrent.

Dans le Palais, le bruit de chuchotements s’accrut. Au dehors, l’émeute s’exaspéra. Les simandres retentissaient, les unes vivement, celles des basiliques favorables à Alexis, les autres lugubrement.

Pharès avertit :

— Ne tarde plus, Despoïna… Les soldats crient que tu le soumets à la torture… Ils massacreront tout, s’ils entrent.

Constantin sardonique, éclata de rire :

— L’eunuque récite une parole apprise pour me tromper et me faire sortir… Oh !… oh !… les menteurs.

— Personne ne le persuadera…, constatait Irène qui s’assit de nouveau.

— Nous ne persuaderons pas sa défiance…, répéta l’arménienne, comme un écho.

— Nous, ni personne…

— Il en est une qui persuaderait sa défiance…

Cela fut dit par l’épouse avec douleur. Irène demanda :

— Une ?… Nomme-la…