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Page:Adam - Irène et les eunuques, 1907.djvu/344

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IRÈNE ET LES EUNUQUES

Même, elle sut recueillir dans ses bras Marie qui s’évanouissait.

Habilement, avec une générosité feinte, Théodote, de sa place, dit :

— Moi aussi, je soutiendrai l’Augusta, car elle n’a péché que par jalousie et par grand amour.

Tarasios comprit cette duplicité, et il s’oublia jusqu’à reprocher :

— Vous usez d’une torture plus efficace que celle du bourreau.

— Tarasios soupçonne-t-il notre franchise ?… grondait Irène, impérieuse.

— Ceux qui adorent les idoles mentent…, rugit Constantin… Mais je briserai ton pouvoir. Je promulguerai les édits de mon père Léon. Je lancerai la force des soldats contre les tiens… Tu entends, Patriarche…

Dédaigneux, Tarasios s’assit en sa cathèdre :

— Les menaces de Ton Autocratie resteront sans effet contre moi, gardien de la Parole qui est la Loi plus forte que tes édits.

— Je t’ai élevé moi-même au-dessus des hommes…, proférait l’empereur…

Tarasios usa de malice :

— Aussi ne rendrai-je pas ton choix honteux et ridicule, en abaissant le caractère du Patriarcat jusqu’à lui faire servir les manœuvres d’une suivante.

Un prêtre cria soudain :

— Tarasios parle dignement ; et moi, délégué des