Page:Adam - L'Île au lingots - Collection d'aventures 355 - 191x.djvu/50

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— Et s’ils étaient arrivés, sans le savoir, dans l’île aux Lingots.

— Ils en seraient bien avancés, trouvez-vous pas ? Ah ! que ne pouvons-nous comprendre les hommes violets ! Ils nous diraient, eux, de quoi il retourne, car cette île, ils la connaissent, c’est certain.

[illisible]résolument Jean. Nous délivrerons mon père et Mlle Adrienne. Nous nous servirons de l’aurographe et nous reviendrons en France après avoir triomphé sur toute la ligne.

— Sur un radeau ? railla Séognac.

— Sur le « Vintimille », mon cher. Nous le reverrons bien, que diable ! Cora ne nous a pas dit qu’il eût été torpillé.

Jean et son ami ne se sentaient plus aussi seul depuis qu’ils savaient Dagrier et la jeune fille presque leurs voisins. Ils durent persuader les hommes violets que le radeau qu’on allait construire servirait à retrouver le steamer. Les sauvages, enthousiasmés à cette idee, se mirent docilement aux ordres de Séognac. C’était plaisir de les voir couper les arbres au moyen de scies de pierre, et traîner, en s’y attelant à cinquante, les énormes fûts que d’autres indigènes aussi robustes qu’agiles reliaient entre eux au moyen de lianes.

Crincrin jouait de la mandoline pour stimuler son monde. Cora assistait à ces préparatifs avec inquiétude. Jean et Séognac escomptaient déjà le jour, où le radeau enfin terminé, pourrait prendre la mer.




Les principaux personnages de ce roman se retrouveront
dans le volume qui paraîtra ia semaine prochaine sous le titre :
Les Hommes Violets


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