Page:Adam - Le Serpent noir (1905).djvu/140

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LE snaruwr Nom 135 _ la conduite de Prostet, dont ils vénèrent à bon droit le génie! — Probablement! — répondis-je au docteur dont Vignoble résignation m’exaspérait. Ma rude logique révoltait la belle veuve en la per- suadant. 'Mm Goulven ne croyait guère a mes fâcheuses prédictions. Elle épluchait sa robe, sur laquelle le chat avait semé des poils blancs, et niait de la tête. · l La migraine plissait déja le front de sa figure vieil- lotte, incapable de suivre un débat si neuf pour elle, et contraire aux traditions de sa morale. J e continuai mes reproches après avoir jeté un coup d’œil sur les lettres éparses de mes correspondants. Goulven s’était exempté de paraître aux banquets de l’Association de Biologie. Il avait simplement expé- dié des télégrammes enthousiastes. Autre tort!... Madame Hélène se rangea, sur ce point, amon avis. .De son vivant, M. La Revelliere assistait à tous les festins électoraux, économiques et mutualistes. Elle me concéda que nul des présidents ne pardonnerait a notre hôte ces absences qu’ils relèveraient comme des marques de dédain. J ’additionnai : — C’est‘encore sept ou huit ennemis puissants que- tu t'es fabriqués la! Déjà la cousine se repentait de m’avoir donné rai- “ son une seconde; elle s’écria : — Allons, docteur, empiffrez-vous... si vous tenez à ce que la Faculté s’occupe de sauver la vie des J hommes en utilisant votre science! Goulven en était a se recréer de notre discussion. Il me considérait comme un acteur de vaudeville, · un diseur de monologues hilarants. Son fatalismc de matelot le consolait de tout ce déboire. Qa le réjouis-