Page:Adam - Le Serpent noir (1905).djvu/387

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382 LE ssarsur Nom ürma madame Hélène, dont Ie sourire frissonnait. — Comment? — m’écriai-je. —- Comment pouvez- vous tous redouter la lumière de ce 'puits, et le tumulte de ces joies?... Vous faut-il absolument des antres, de la nuit, du silence, et de la mort... pour vivre? — Oh! -— fit hlm Goulven: —— il y a trop de clarté la, comme dans `la vie, trop de clartés aveu- glantes, trop ’de rayons qui transpercent". L’ombre ' endort, du moins... La clarté est plus cruelle que l’0mbre... ` — Ãh! ah! —- ripostai—je. — Vous préférez le som- meil dans le sépulcre à la course dans le matin`?.,. —— Il y a tout de même trop de lumière! -— con- firma le docteur, que blêmit le vertige. - Et cette ' rampe de cuivre, qui tournoie, réfracte tous les _ rayons! Elle les renvoie sur le granit du mur... _ —-· Ca fait mal au cœur! — gemit M“*° Goulven. -—- Et ce bruit qui vous fait mal à la tête!... -- ajouta maclame,Héléne. ··· Mai`s ce sont les dynamos que la vapeur- met en marche pour que le phare éclaire, tout a l’heure,' · lfespace de la nuit..., pour qu’il enseigne leur route aux hommes qui l’ignorent... — La pesanteur vous plombe les membres, ne , trouvez—v0us pas?... ·——interrogeait encore madame Hélène. - ` -— Allons, allons, -——— commandai-je, — descendons vers le bruit et la lumière,... vers la vie véritable, — madame Goulven... Ou bien vous resterez semblable a moi... semblable a moi qui tue les petites bonnes!... Hein! quelle menace, madame Goulven?... — Mon Dieu! jamais. je n’0serai descendre dans ce