Page:Adam - Le Serpent noir (1905).djvu/413

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· ` ' ` ' · ‘ S ’ · ,` -sj;`:‘î`E;‘ ` `ÃÉ8 -1.12 saumur Nom ` f` V —-T Jetadorerai comm`e ma sainte. Je t’ailme mieux` È qu’on;n’aime une' amante, une épouse. Je t’adore» comme une .sainte. Ton cœuiybat trop lourdement, I ma chérie.; Calme-·toi... Je resterai,... je resterag.: " . Elle répliqua sévèrement : _ _ ` = -—P1us il y a de vies accumulées, tu me le_ré§ pètes toujours, plus il naît de pensées. Sauver des' vies,'c’est accroître l’esprit du monde... Va. donc avec — celle 'qui t’aidera,... qui t’arrachera de notre mail- Q · chance! ' , '— I ‘· — Pas du tout! Nous irons ensemble sur les han- '·— teurs de l’E1igadine; nous irons, pauvres comme desmendiants. La, je guérirai... Et nous y devien-` drons très forts... Car je _me sens plus robuste, main- · tenant _que j’ai vaincu mon égoïsme et mon instinct... _ , Mentait·il, ou non? De fait, elle se précipita sur lui, le saisit aux épaules, et lui cria, les yeux dans · les yeux: ` . · `. - Tu crois donc avoir vaincu,. Tu le crois? ` -——— Notre seul être, qui fut un instant divisé, murmura·t-il, presque aphone : — notre seul etre- L s‘est reforme". _ A ces 'derniers mots seulement, je sus qu’il était. sincere, Il renonçait a madame Hélène, Mon œuvre avortait. La rage enfla mes joues, serra mes poings et mes dents. Par l'ot“fre seule, et peu franche, du, sacrifice, .cette chétive creature avait reconquis ‘ l’époux, sa chose, ce que l’a1nour exige de posséder jusqn’à la mort... Alors, je voulus intervenir; mais l’on entrait, dans le port, difücilement, parmi la flottille des," barques noires. Debout à l’âvant, les moissonneurs -. criaîent, chantaient, faisaient du vacarme. Sur le I