Page:Adam - Mes premières armes littéraires et politiques.djvu/351

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Mon vieil ami m’amène à l’hôtel, installe une femme de chambre auprès de moi et court s’assurer l’aide de mes amis les plus proches.

Il va chez Mme  Vilbort, ma voisine ; chez Louis Jourdan, au Siècle ; chez Edmond Adam, au Comptoir d’Escompte.

Mme  Vilbort vient et ne me quitte pas. Jourdan doit écrire une lettre pressante pour me recommander à M. et Mme  Jean Reynaud, qui sont à Cannes, et en obtenir deux autres, l’une de Renouvier et l’autre de Pelletan. Arlès-Dufour charge Edmond Adam d’aller chez M. Thiers et de faire qu’il me confie aux soins amicaux de son camarade de collège, le docteur Maure, de Grasse, la grande influence et le meilleur conseil du littoral. Adam ira aussi prévenir Mme  d’Agoult pour qu’elle vienne me dire adieu. Lui, le « Père », va chez Enfantin et lui demande un wagon où l’on m’installera le plus commodément possible. Enfantin est membre du Conseil d’administration de Paris-Lyon-Méditerranée.

Arlès-Dufour revient et me dit ce qu’il a fait. Il n’écrira à mon père que demain matin, au moment de notre départ, pour qu’aucun obstacle ne surgisse du fait des miens. Je n’ai plus de volonté. Je suis trop reconnaissante pour ne pas m’abandonner aux soins du meilleur des « Pères » .

Qui n’a pas vu Arlès-Dufour organiser une campagne de propagande, une œuvre de cha-