Page:Adam - Mes premières armes littéraires et politiques.djvu/389

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une année. La dernière prouve que sa réclusion lui a été bonne ; il est plus brillant que jamais.

« Nous irons cette année de bonne heure à Cannes ; rien ne peut mieux compléter la cure d’air qu’une cure de soleil. »

Mais Jean Reynaud est rentré ; il ajoute à la lettre de sa femme :

« Bien que je trouve aussi que Garibaldi ait eu tort, j’espère que son échauffourée aura de bonnes conséquences. »

Pelletan, à qui je fais part de l’approbation de Mme  Jean Reynaud et qui s’y montre particulièrement sensible, me répond que le devoir des lutteurs grandit chaque jour, « que la jeunesse des écoles est inquiétante, qu’elle se laisse de plus en plus conduire par les Vermorel, les Gambetta, par les voyous du parti, qui n’ont pas la tenue des Floquet, des Ferry, des Adalbert Philis ! Sans doute, ajoute Pelletan, il ne faut pas revenir aux « gants jaunes du National », mais les « manières » de Garnot, de Grévy, de Duclerc, d’Adam, de Pichat et de tant d’autres, ont ajouté, convenons-en, à la respectabilité de notre parti. »

La question romaine est toujours celle qui passionne le plus les hommes politiques de tous les partis. Napoléon III cherche à gagner du temps. Il déclare qu’on ne doit rien changer avant la mort de Pie IX. Tous les ministres actuels croient que les choses ne peuvent rester dans le statu quo.