qu’aux choses parisiennes. Les actualités littéraires, philosophiques, politiques, seules m’occupaient. J’écrivais de longues lettres à mon père sur les « événements ».
Et quelles conversations de haute portée avec mon amie Pauline Barbereux, marraine de ma fille, dont le père, avoué, compagnon de chasse et de plaisir de mon mari, donnait à sa femme des soucis, des chagrins, des inquiétudes semblables aux miens. Mme Barbereux s’enfermait et pleurait. Moi, j’occupais mon esprit, j’échangeais mes idées avec sa fille qui adorait la mienne, ma toute petite, que nous élevions ensemble.
Les propositions de paix à la Russie nous préoccupèrent énormément, Pauline Barbereux et moi. Dès que nous eûmes quarante ans à nous deux, notre « maturité » nous parut complète, et dans nos entretiens nous nous reconnûmes des vues surprenantes sur les affaires européennes.
Mon père, à qui je communiquais nos appréciations supérieures, y mordait peu. Ce qui l’intéressait par-dessus tout, c’étaient les mouvements de l’opinion publique. Il avait pardonné depuis longtemps à Ledru-Rollin, à Louis Blanc, à ses « chers exilés », et il attendait en toute saison leur retour avec impatience.
La chute de Guillery, d’Edmond About, aux Français, l’avait ravi. « Des étudiants ont sifflé