Page:Adam - Mes premières armes littéraires et politiques.djvu/435

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Il a appris que les élections effaraient en haut lieu, que celle de M. Thiers avait mis l’Impératrice hors d’elle, lui faisant répéter : « Il faut un coup d’Etat ! »

En revanche, les compensations pleuvent pour le gouvernement, disions-nous en nous moquant. Le général Bazaine occupe Mexico ! Morny, Jecker, ne peuvent demander rien de plus.

Le baron de Heckeren, rencontré par Edmond Adam, lui a dit :

« Avec la langue de Thiers, l’Empereur n’en a pas pour cinq ans. »

Sitôt à la Chambre, M. Thiers forme son petit groupe, sinon encore de partisans, au moins d’écouteurs respectueux de sa parole, avec MM. Buffet, Lambrecht, Plichon et Brame.

Les circulaires de M. de Persigny s’en vont avec lui où vont les feuilles d’automne. Ollivier déclare, à qui veut l’entendre, qu’il souffle d’en haut un vent de liberté.

Or, Mme d’Agoult m’écrit que Girardin arrive de Gompiègne, qu’il a causé avec l’Empereur et l’a trouvé à peu près résolu à reprendre les miettes de liberté qu’il a données.

C’est à l’heure des amendements qu’on voit à quel point l’opposition est divisée. Tout d’abord, M. Thiers ne veut signer aucun de ceux