Page:Adam - Mes premières armes littéraires et politiques.djvu/444

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

comme il s’est toujours trompé quand il s’agit de progrès. À Lyon et aux environs, tous les grands industriels que je connais sont certains de tirer d’énormes avantages des nouveaux traités de commerce. Je suis désolée, docteur, de n’être pas, pour la première fois depuis que nous nous connaissons, dans le « même sentiment que vous. »

Plusieurs de nos amis nous écrivent en commun à Mme de Pierreclos et à moi, Ronchaud le premier, sur Jean Baudry de Vacquerie et sur son succès.

« Enfin, dit Mme de Pierreclos, je suis consolée des Funérailles de l’Honneur, où j’ai vraiment souffert. »

Hélas ! la lettre de Ronchaud nous attriste beaucoup toutes deux sur Berlioz, à propos des représentations sans succès des Troyens.

« Tous les amis de Berlioz, nous dit-il, savaient que les Troyens étaient trop longs. Le spectacle entier eût duré huit heures ; il fallait y faire des coupures, ce à quoi il a consenti, mais, tous les jours, depuis la première représentation au Lyrique, Garvalho lui enlève « ce qui déplaît au public » ; or, sauf quelques musiciens sans préjugés, sauf nous, les amis de Berlioz, qui nous multiplions, il n’y a pas de public auquel les Troyens plaisent. Ses interprètes sont à tel point insuffisants que les représentations se traînent, et nous sommes tous d’avis qu’elles ne pourront atteindre vingt-cinq.