Page:Adam - Mes premières armes littéraires et politiques.djvu/462

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vite fait : notre notaire la désire pour lui. Dès ma rentrée à Paris, tandis que mon père ira vendre certains meubles encombrants, ma fille et moi nous chercherons un petit appartement d’été.

Bruyères et Paris, ce sera le rêve. La vie avec ma fille, avec mon père, au milieu d’amis si chers, si dignes d’être chéris, c’est de la joie à faire peur !

Mon « papa de Cannes », s’il vivait, me dirait encore, et cette fois avec preuve : « Les jours sombres emmagasinent de la clarté pour des jours lumineux. »

J’ai une tristesse : Meyerbeer vient de mourir presque subitement en terminant la mise au point de la partition de l’Africaine. Weill me dit que la dernière fois qu’il l’a vu Meyerbeer lui a dit : « Velléda verra bientôt Sélika. »

Le lendemain même de mon retour à Paris, je me mets à la recherche d’appartements. Je veux trouver le notre rue de Rivoli, et ma fille le désire au-dessus des Tuileries, où elle s’est « bien amusée » durant ses courts séjours à Paris.

Mon père a timidement dit qu’il aimerait le quartier des Écoles. Je l’ai appelé vieil étudiant et lui ai répété que les révolutions se faisaient toujours rue de Rivoli, qu’il serait aux