Page:Adelswärd-Fersen - Messes noires ; Lord Lyllian, 1905.djvu/137

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
125
MESSES NOIRES

dant ses mots, tandis que les beaux yeux bleus prenaient une teinte cruelle d’acier.

Alors, subitement, d’Herserange, qui l’écoutait, comprit l’instinct pervers et égoïste, d’un égoïsme odieux qui composait presque uniquement la nature de Renold.

Sur ces entrefaites un domestique accourait jusqu’à eux.

My lord, disait-il très vite et très haut, il y a M. Ansen qui se sent mieux. Il m’a dit comme ça qu’il voulait vous voir… C’est la chambre no 32 qu’il habite, M. Ansen.

Lord Renold Lyllian, sans répondre, partait immédiatement. Et il sembla à d’Herserange que ce joli garçon, trop joli même, à la démarche dansante et légère, allait à la rencontre du malheur…