Page:Adelsward-Fersen - Et le feu s’éteignit sur la mer.djvu/61

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tance, leur rencontre face à face à eux deux. Et puis, peut-être, au moment des explications, l’arrivée de Nelly, évaporée. Non ! ce serait ridicule ! Il gâcherait jusqu’à son rôle, jusqu’à sa peine. — Maintenant, attentif et muet près des lifts, il entendait le bruit, en bas, de la porte extensible qu’on refermait sur l’ascenseur, le petit flttt huileux du départ. Déjà il pouvait deviner la marche de la machine aux clairs et aux obscurs des paliers d’étage.

Le jeune homme avait le cœur battant. Un déclic. Voilà. La porte s’ouvre. Sans penser à ce qu’il fait, mû invinciblement, Gérard barre le passage : Bonjour Nelly ! nous descendrons, n’est-ce pas ? Et sous son regard, Nelly n’a pas une révolte, ne demande pas une explication. Elle se sent prise. Elle se rassoit ; le groom indifférent pousse le bouton de descente. Il n’y a que le silence d’inquiétant.