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Page:Adelsward-Fersen - Notre-Dame des mers mortes (Venise).djvu/162

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NOTRE-DAME DES MERS MORTES

apôtres de marbre noir et blanc, si vieux que tout cela se fondait en une teinte uniforme, polie à certaines places par les frottements adorateurs, pareille à de l’ancien ivoire. Au-dessus de lui, recouvrant les colonnes massives et les voûtes profondes, la mosaïque, vivante cuirasse d’écailles et de verres, la mosaïques luisait. Il y avait des scènes de la vie du Christ où, dans les plus primitives, il apparaissait maigrement dessiné à la manière byzantine, une étole blanche semée de croix rouges, une étole au cou tranchant sur la tête brune, sur les cheveux qui flottaient. Jacques eut de la pitié et de l’amour pour ce Christ au regard prophétique et qui semblait apaiser les apôtres. Dans des scènes postérieures, il s’envolait vers le ciel, de son tombeau vide, avec des gestes à la Titien. Et Jacques se souvenait du soir où, en apercevant Saint-Marc au coucher du soleil, il avait murmuré : « Saint-Marc, avec ses porches et ses absides, pareils à d’énormes coquillages grands