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THÉORIE DU POINTAGE AÉRIEN

nous rendre compte des vitesses, elle est ainsi conçue : Les vitesses acquises par un corps qui tombe librement dans le vide croissent proportionnellement aux temps écoulés à partir du commencement de la chute.

On sait que généralement on désigne : par la distance verticale parcourue par un corps qui tombe dans le vide ; par le temps exprimé en secondes ; par les vitesses successives du corps en mouvement ; par l’accélération due à la pesanteur, dont la valeur à Paris est de 9ᵐ 8088, mais qui diminue avec l’altitude. On sait aussi que équivaut à ou , pendant la première seconde de la chute. Ces indications nous suffiront pour les démonstrations qui suivent et que nous simplifierons le plus possible.

On démontre que si on connaît le temps que met un corps pour tomber, la formule donnera la hauteur de sa chute.

Et, si l’on ne connaît que la hauteur , l’expression déterminera le temps écoulé pendant la chute.

Pour savoir la vitesse imprimée à ce corps par la pesanteur, depuis son point de départ jusqu’au moment de sa chute, nous nous servirons de la formule ou .

La valeur de chacune de ces expressions, ne l’oublions pas, est considérée comme ayant été obtenue dans le vide.

Nous ne pousserons pas plus loin ces indications préliminaires parce que nous supposons que les jeunes officiers, qui suivront le cours de théorie du pointage aérien à l’école d’aviation, auront leur instruction scientifique déjà très avancée et qu’ils auront fait leurs mathématiques spéciales.

Trajectoire abstraction faite de l’air

Nous allons maintenant considérer, théoriquement, la chute libre d’une torpille et, par conséquent, abstraction