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L’AVIATION MILITAIRE

BL étant le pied de la parabole, l’accélération de la vitesse du mobile pendant la chute DL n’aura pu avoir lieu que dans un temps égal à celui employé pour aller de D à A, donc  ; s’il en était autrement la parabole serait fausse.

La courbe théorique DB de la figure 18, supposée tracée par la chute libre de la torpille, sera une parabole très pure ayant DL pour axe ; son sommet D a exactement l’incurvation, provoquée par la vitesse horizontale de l’avion sollicitée par la pesanteur ; elle répond d’ailleurs parfaitement au calcul. De sorte que si cette vitesse , observée en D au moment du déclanchement, continue constante vers A, nous serons amené à marquer sur cette horizontale, des vitesses proportionnelles aux temps ; c’est ainsi que nous y voyons : 5″, 10″, 15″ ; que nous avons déjà désigné par , or et sont égaux, ainsi que nous venons de l’établir plus haut, ce qui permettra d’écrire si on en a besoin dans le calcul, pour le cas où on ne connaîtrait que et .

Dans l’exemple qui nous occupe nous avons à chercher l’angle de visée  ; nous le trouverons dans la résolution du triangle rectangle DLB ; mais auparavant il nous faut connaître ses deux côtés droits. Nous connaissons la valeur de qui est de 20 mètres à la seconde, et celle de qui égale 15″ ; or, pour ce qui concerne le côté LB, nous avons vu plus haut que : LB = DA = . Pour le côté DL, nous le savons égal à , puisqu’il représente la hauteur, et comme nous savons aussi que égale nous aurons pour ce côté du triangle :

L’angle résultera donc de pris comme sinus et de comme cosinus. En valeurs numériques, nous nous trouverons avoir :