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L’AVIATION MILITAIRE

gueur, les dimensions de ses parties fusiformes, l’état des surfaces de l’enveloppe, la vitesse de rotation, la vitesse de la chute, etc. ; ainsi qu’on le voit, ce sera très compliqué, et les solutions demanderont à être vérifiées expérimentalement avec des instruments dont nous parlerons dans la suite.

En attendant, comme nous n’avons à présenter que la marche d’une théorie, nous donnerons arbitrairement et provisoirement à R, la valeur constante de 3 degrés, que nous noterons r ; on voit cet angle sur la figure 18, il est limité par les deux obliques DB et DR en pointillé.

Depuis le point de déclanchement D jusqu’à R, chute de la torpille, on voit la trajectoire tracée en pointillé ; l’écart RB qui la sépare de la parabole normale est dû à la résistance de l’air et donne la mesure du retard que provisoirement nous avons estimé à 3 degrés.

Le guide de visée, dans l’exemple qui nous occupe, devra avoir l’inclinaison de l’oblique DR. L’angle qui servira à le régler sera r ; c’est-à-dire : 12°11′

Trajectoires avec vent debout

Nous avons vu la trajectoire en temps calme, il nous faut savoir aussi, le plus exactement possible, ce qu’elle devient pendant les vents. Nous examinerons d’abord le vent debout sous trois conditions de vitesse : 10, 20, 30 mètres de vitesse à la seconde ; tandis que nous laisserons constante la vitesse de l’avion, dans le milieu ambiant, à 20 mètres par seconde. Nous appellerons la vitesse du vent  ; la vitesse de l’avion par rapport à la terre . Nous ne changerons rien aux autres désignations précédentes.

Cas où mètres. — Les explications qui précèdent, relatives à la figure 18, nous dispenseront d’en produire d’autres, parce que, on le comprend bien, la marche du calcul sera la même ; cependant la trajectoire parabo-