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L’AVIATION MILITAIRE

NOTE N°3


LES AVIONS MARINS


Le navire

Mais l’air est partout ! Sur terre nous savons comment doivent atterrir les avions. Et sur mer ? La puissance toujours croissante de la marine, l’éventualité d’avoir à lutter contre un cuirassé, nous rendent le problème d’apparence insoluble. Cependant, si nous n’espérons pas arriver à réduire d’emblée un cuirassé, nous pensons qu’il sera possible de lui faire beaucoup de mal au premier coup et même de le couler si on l’attaque avec un nombre suffisant d’avions. Nous entrevoyons, ainsi que nous l’avons expliqué à propos de l’armement des torpilleurs, l’emploi de la grosse torpille de 100 à 200 kilos ; reste à trouver les moyens pour parvenir à s’en servir contre les navires de guerre. Si on avait à attaquer, dans les eaux françaises ou alliées en vue de la terre, une escadre ennemie, les opérations deviendraient faciles, puisque les avions pourraient aller atterrir et s’approvisionner de torpilles sur les aires voisines de la côte. Il n’en serait pas de même en pleine mer. Donc, un bateau porte-avion devient indispensable.

Ces navires seront construits sur des plans bien différents de ceux usités actuellement. D’abord, le pont sera dégagé de tout obstacle : plat, le plus large possible, sans nuire aux lignes nautiques de la carène, il présentera l’aspect d’une