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L’AVIATION MILITAIRE

Ces écoles auraient été sous la dépendance du ministre de la guerre ; mais notre conviction était qu’elles n’y seraient pas restées longtemps, parce que l’importance de la nouvelle arme se serait accrue tellement vite, qu’elle aurait nécessité un ministère spécial et que la création d’un ministère de l’aviation militaire serait devenue certaine.

La direction de l’enseignement aurait pu être confiée à un général, avec des premiers professeurs, choisis parmi les plus spécialisés dans l’aérostation, l’aérodynamique, la météorologie, etc., et qui auraient bien voulu faire le sacrifice des théories anciennes pour adopter les sciences nouvelles qui intéressent l’aviation, les enseigner et même en étendre les limites. Ceux-là, nous savions où les trouver. L’école, évidemment, aurait eu ses difficultés du début ; mais nous serions vite parvenu, avec les professeurs fondateurs et l’apport de notre expérience acquise, à en instruire de nouveaux et de plus jeunes, lesquels en auraient formé d’autres. L’enseignement, ainsi organisé, aurait fonctionné et serait arrivé rapidement à produire de bons élèves.

Nous ne nous y trompions pas, c’est uniquement avec cet élément jeune, ayant une vocation bien arrêtée, très instruit, agile et d’une bravoure à toute épreuve, que nous aurions formé le corps des officiers aviateurs. Les officiers ingénieurs, de caractère plus pondéré, n’auraient pas été astreints à ce choix, où l’âge et les qualités physiques n’étaient plus à considérer. On aurait exigé d’eux une instruction scientifique complète et la connaissance approfondie, théorique et pratique, de toutes les branches de l’avionnerie.

Programme de l’enseignement

école d’aviation

La topographie ;

La météorologie ;

Les voies aériennes ;