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INTRODUCTION. IX

leuse clinique et fournissait de nombreux sujets pour les dissections. Agrippa d’Aubigné raconte[1] qu’à la prise de Bouteville par Mayenne, en 1577, le capitaine Lucas, qui commandait le château, ayant sauté dans le fossé pour s’évader, se cassa une cuisse et fut accablé d’arquebusades. « Plusieurs soldats, ajoute-t-il, m’ont dit que les chirurgiens de l’armée, pour ce que c’estoit un bel homme, en firent une anatomie et qu’ils avaient commencé à l’inciser avant qu’il fust expiré. »

Ader avait épousé Magdelaine de Lux (ou Delux) avant 1603, car le 9 juillet de cette année « Jeanne d’Ader, fille de Guillaume Ader, docteur en médecine, et de Magdelaine de Lux », fut baptisée à Gimont[2]. Cela ne prouve pas qu’il exerçât sa profession à Gimont; pas plus d’ailleurs que la dédicace du Catounet, datée de cette ville le Ier octobre 1607. Le contraire résulte d’un passage de son livre sur la peste, dans lequel il dit qu’au mois de juin 1607 il était médecin de l’Hôtel-Dieu Saint-Jacques de Tou-

  1. Histoire universelle, éd. de Ruble, V, p. 213.
  2. Il est bon de prévenir les lecteurs qui n'ont pas consulté les registres paroissiaux de cette époque que toujours les noms de femmes sont précédés, dans ces registres, de la particule de, qui n'a jamais été d'ailleurs un signe de noblesse. La note I, p. 271, du livre de M. Michelet montre qu'il en était de même à Auch. J'ai constaté que la même pratique existait à Toulouse.