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souvenir de la cheika. Il n’y avait, il est vrai, aucune ressemblance entre Isis et Nour-el-Eïn, mais Goha n’évoquait que sous les traits de cette dernière la statue dont la figure s’était effacée dans son esprit. À l’idée de l’une s’était combinée l’image de l’autre. Pourquoi ? Peut-être sans raison. Peut-être parce que Goha, depuis la disparition de la statue, n’avait jamais perdu l’espoir de la retrouver ? peut-être parce que l’ombre qui le suivait était en même temps l’esprit et la pensée grise de Nour-el-Eïn ? peut-être parce que toutes deux, elles étaient incompréhensibles pour lui ? En tout cas, il leur donnait un même nom et un même visage. Il aimait la femme perdue et retrouvée : la cheika en tunique jaune.