Page:Adhémar - La philosophie des sciences et le problème religieux.djvu/28

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

rable que, dans l’intervalle d’un siècle à peine, une théorie ruinée, celle de l’émission, ait pu être deux fois remplacée ?

Mais l’histoire des idées scientifiques est plus belle encore. Il est des hommes, pour l’honneur et la gloire de l’humanité, des amants de la Nature, qui, penchés fiévreusement sur elle pour sentir son divin frémissement, amoureux du mystère qu’elle porte en son sein, désireux de se rapprocher d’elle, de l’étreindre, de s’identifier à son unité majestueuse et infinie, la contemplent activement avec toute la force de pensée qui est en eux…

Maxwell avait apporté, dans notre conception du Cosmos, plus d’unité, puisqu’il reliait l’optique à l’électricité. Une nouvelle école, à la tête de laquelle se trouve M. Lorentz, a rattaché tout récemment ces deux sciences à la chimie physique par une nouvelle théorie qui a pour but de mieux rendre compte de phénomènes, tels que l’aberration. Pour M. Lorentz, l’électricité adhère à la matière, et les phénomènes électriques sont dus à certaines petites masses matérielles très ténues et chargées d’électricité ; il appelle ces petits corps des ions ou électrons. La théorie de M. Lorentz a fait prévoir le phénomène de M. Zeemann où le magnétisme agissant sur une source lumineuse monochromatique vient la modifier dans la durée de sa période et la polariser.