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Page:Adhémar d'Alès - Dictionnaire apologétique de la foi catholique, 1909, Tome 1.djvu/418

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CROISADES

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l Ancien Testament, 1896, 1904' ; *A. Harnack. Geschiclite der altchristliclien Litteraiiir^ I, Die Chronologie, 1897 ; Langlois et *Seignobos, Introduction aux études liistotiques, J892- ; A. Poels, Critiek en Tvaditie of de Bijhel voov de lioomschen, 1899 ; L. Mécbineau, L’autorité humaine des Livres Saints, 1900 ; *Nasli, The history of the higher Criticism of the N. T., 1900 ; E. Jacquier, Histoire des liires du Nouveau Testament, 1903-1908 ; H. Hôpfl, Die hôliere Bibel-Kritik, 1 902-1 906 - ; Das Buch der Bûcher, 190^ ; K. Holzhey, Schôpfung, Bibcl und Inspiration, 1902 ; J. M. Lagrange, la Méthode historique, surtout à propos de l’Ancien Testament. 1908 ; Abbé de Broglie, Questions bibliques, 1904- ; Mgr Mignot, Critique et Tradition (dans le Correspondant, 10 janv. 190/)) ; Lettres sur les études ecclésiastiques, 1908 ; Bonaccorsi, Questioni bibliche, 1904 ; Fr. A’on Yiiine ; ev, Exegetisches zur Inspirationsfrage, 1904 ; F. Prat, La Bible et l’Histoire, 1904 ; L. Fonck, Der Kampf uni die Wahrheit der heil. Schrift seit '25 Jahren, 1906 ; L. Miu-illo, Critica y exegesis, 1906 ; N. Peters, Die grand scitzliche Stellung der Katholischen Kirche zur Bibelforschung, oder die Grenzen der Bibelkritik nach katholischer Lehre, 1905 ; *S. R. Driver, Tlie higher Criticism, igo5 ; *J. Orr, The problem ofOld Testament, 1906 ; Cbr. Pesch, De inspiratione sacræ Scripturae, 1906 ;

  • G. S. Streatfeild, The apologetic value of Criticism

(dans The Expos itor, août 1907) ; G. J. Reid, Biblical Criticism, dans The catholic Encyclopedia (Xew-York), 1908, t. lY, p. 491.

En outre des Introductions générales à l’Ecriture Sainte citées plus haut, I, 2, e, on peut signaler les différents Dictionnaires de la Bible : *W. Sniitb, A Dictionary of the Bible, 1863, iSgS^ ; F. Yigouroux. Dictionnaire de la Bible, 18g5(en cours de publication) ; *J. Hastings, Dictionary of the Bible, 1898-1902, avec un Extra- Volume. 1904 ; Dictionary of Christ and the Gospels, 1906-1908 ; *T.K. Cbej’ne, Encyclopædia biblica, 1899-1903 ; P. Hagen, Lexicon biblicum, 1900 (en cours de publication).

Les Bévues spécialement consacrées aux choses de la Bible sont : Bévue biblique, 1892 (P. Lagrange). Biblische Zeitschrift, 1908 (DD. Gôtsberger und Sickenberger) ; Zeitschrift fiir die alttestamentliche Wissenschaft, 1881 (* Stade) ; Zeitschrift fiir die neutestamentliche Wissenschaft, 1900 (* E. Preusclien) ; The Expositor, 5"^ série, 1896 (*Xicoll) ; The expository Times, 1889 (*J. Hastings) ; * Journal of biblical Literature, 1890 (qui s’appelait tout d’abord Journal of the Society of biblical Literature and Exegesis, 1 882-1 888) ; * Jahrbilcher der biblischen Wissenschaft, 1849-1865 ; * Proceedings ofthe Society of biblical Archæology, 1878. — On trouA’ei-a encore des articles concernant la critique biblique chez les Protestants dans *Herzog-Hauck, BealEncyklopadie fiir protestantisehe Théologie und Kirche, 1896-19083.

Alfred Durand, S. J.


CROISADES. — L Généralités. — IL Origine des croisades. — IIL Fondation des états chrétiens d’Orient. — lY, Destruction des étais chrétiens. — Y. Tentatives de restauration des états chrétiens {XII^-XIII" siècles). — VL La croisade aux ALV^XV^ siècles. — YU. Transformation et survivance de Vidée de croisade. — YIIL Importance historique des croisades. — IX. Bibliographie.

L Généralités. — Les croisades sont les expéditions entreprises à la suite d’un vœu solennel pour délivrer les Lieux saints du joug musulman. Le mot tire son origine de la croix d'étoffe que ceux qui par ticipaient à ces entreprises faisaient coudre sur leurs habits. Dès le moyen âge, on appelle aussi croisade toute guerre dirigée, à la suite d’un vœu, contre des infidèles (musulmans, païens, hérétiques, excommuniés). Les guerres des Espagnols contre les Maures furent, du xi^ au xvi' siècle, une croisade perpétuelle. Des croisades furent organisées, en France contre les Albigeois, en Allemagne contre Frédéric II, dans le nord contre les Lithuaniens, en Angleterre contre Jean Sans Terre, en Bohème contre les Hussites. Enfin, par un véritable abus de mot, on appelle croisade toute expédition qui offre un caractère religieux. En réalité la croisade correspond à une conception politique qui n’a été réalisée dans la chrétienté que du XI' au XV' siècle. Elle suppose une union de tous les peuples chrétiens sous la direction des papes. Toute croisade était annoncée i^ar des prédications ; après avoir prononcé leur vœu, les guerriers recevaient la croix des mains du pape ou de ses légats et jouissaient 1° des indulgences, 2" des privilèges temporels (exemption de la juridiction civile, inA’iolal)ilité des personnes ou des terres, etc.). La division traditionnelle de l’histoire des croisades en huit expéditions est défectueuse, parce qu’elle exclut un grand nombre d’entrepi’ises importantes et ne fait aucune place aux croisades des xiv' et xv' siècles. La division que nous avons adoptée est fournie par l’histoire des établissements chrétiens d’Orient. En réalité l’idée de la croisade n’a cessé jusqu'à la fin du xvii' siècle d'être un des éléments de la politique européenne, et elle a survécu, quoique transformée, dans les luttes auxquelles a donné lieu la question d’Orient.

II. Origine des croisades. — C’est dans l'état moral et politique de la chrétienté au xi' siècle qu’il faut chercher l’origine des croisades. Au moment où l’Europe était divisée en une multitude de souverainetés féodales dont les possesseurs luttaient péniblement pour défendre ou agrandir leur territoire, les papes avaient seuls gardé la conscience de l’unité chrétienne ; seuls ils voyaient clairement les intérêts de l’Europe en face de l’empire byzantin et du monde musulman ; seuls depuis la réforme religieuse, due à l’action des moines de Cluny, ils avaient assez de prestige pour prendre l’initiative d’un mouvement général. Mais en outre, leurs desseins furent favorisés par les préoccupations religieuses des Occidentaux. Dei)uis la fin de l’antiquité, Jérusalem, le Saint Séinilcre et tous les lieux illusti-és par les souvenii-s de la Passion du Christ étaient l’objet de la Aénération des fidèles qui ne reculaient, pour les visiter, devant aucune fatigue et aucun danger. Le premier itinéraire de pèlerinage qui nous soit parvenu est celui de Bordeaux à Jérusalem, cjui date de 333, au moment où l’Invention de la Sainte Croix était encore un éAcnenient récent. Depuis cette époque, c’est pai" centaines qu’il faut compter les témoignages siu- les rapports continuels entre les Occidentaux et la Palestine. Beaucoup, comme S. Jérôme, qui fonda en 385 les premiers monastères latins à Bethléem, étaient attirés par l'éclat des écoles théologiques de l’Orient ou par la renommée des monastères d’Egypte et de Syrie. D’autres se proposaient d’expier leurs péchés ou seulement de fortifier leur foi. Des hospices et des couvents latins se fondèrent à Jérusalem. En 800 le calife Haroun-al-Raschid conféra à Charlemagne le protectorat de ces établissements. Ses successeurs parvinrent à conserver cet héritage et jusqu'à la fin du X' siècle des aumônes abondantes furent envoyées d’Occidentaux chrétiens de Terre Sainte. En 1009 le calife fatimite Hakem ordonna, dans un accès de démence, la destruction du Saint Sépulcre. Le protectorat franc fut ruiné et ce furent les emperem-s de