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INSTRUCTION DE LA JKUNESSE

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tées, reslorcnt fiUôIcs nii Sicf^c apostolique. Constituées en coi’jis soci.iux iiidc’pcndanls, rcvètuos d un caractèro ecrliisiastiquo et corporatif, elles n’adoptèrent 1rs doelriiies nouvelles que lorsqu’on eut empiété sur l(mr liberté et qu’elles furent desi-endues an siuqile ran^’d'élablissenicnls d’ICtat. » (lliid., p.^ï 70.)

L’aetivilé intelleitucUe et seientilique, dans la dernière i)artle du xv= siècle et dans les premières années du xvi se lit surtovit sentir dans la nifion du Rhin. L’Université de Colojfnc y tint lon^’lemps le premier ranf, ’comme importance et renom ; elle compta parmi ses illustrations Dartliélemy de Cologne et OrLwin Gratins. Ileidellierp venait ensuite et on ne peut la mentionner sans citer les noms de JnAN DK UAi.iiime. et de Juan TniTiiKMii.Evèque de Worms, Jean de D, illjcrf, ’se fit, à Worms et à Ileidelberir, le centre des }, ’cns de lettres, fonda une chaire de ^rec et réunit une bibliothèque de classiques. Les Universités de l’riliourjî et de Râle témoij ; naient aussi de la plus grande activité. Tid>ingen et Ing-olsladl méritent une mention d’honneur. Strasbourg est à cette époque un centre d’étude des classiques antiques et de recherches historiques des plus vivants..u premier poiut de vue, on doit y citer Brant et Geil( ! r de Ivaiserberjc. Nurember} ?, Au^’sboursr, Vienne étaient, de leur côté, le siéj^rc d’un puissant mouvement intellectuel, celle dernière avec Conrad Celtes (ibi<l., x>.-}()128 ; BALnuiLLAur, ouvr. cilé, p. 88-89).

Dans Us Universités comme par leurs collèges, les Jésuites allaient acqtiérir une grande réputation. La plus ancienne Université de l’Empire, celle de Prague, étant devenue toute protestante et perdant chaque jour de son importance, « le chapitre de la cathédrale, en 1552, demandait au roi Ferdinand l’autorisation de créer, à côté de l’Université et tout à fait indépendante d’elle, une académie catholique, dont la diriH lion serait confiée aux Jésuites (voir BucunoLTz, Ferdinand 1", t. VIII, p. 199). Ferdinand accueillit favor.il dément cette demande, l’n i.5.’)6 la nouvelle école s’ouvrit à Saint-Clément… » Klle obtint un grand succès (Janssiîn, t. VU. p. i.’?i-i, 3j).

« En 15.ja, le triste abanilon des facultés de pliilosophie

et de théologie avait inspiré k Ferdinand la |)ensce de fonder à Vienne un gymnase placé sous la direction des Jésuites. » (lljid., p. 138.) Ceux-ci y gagnèrent si bien la confiance des parents catholiques, qu’en ibSH ils av.iicnt plus de 800 élèves, tandis que l’Université en comptait à peine 80 (p. 138).

a La Ilaute-Ecole de Gratz, fondée en 158fi, par l’arehidnc Gliarlos, enrichie de nombreux privilèges yiar le l’ape et l’Empereur et dirigée par les Jésuites, était pour l’Université de Vienne, tristement déchue lie son ancienne splendcur, une a pierre de scandale » ([). i/|o)… Comme à Gratz, les Jésuites conquirent une pleine indépendance, à la Haute-Ecole de Dillin^(n ; là aussi leur succès fut éclatant. >> (P. i/| 1.)

L’Université de Wurzbourg n’était pas moins florissante que l’académie de Dillingcn. C’était un ancien gymnase, qu’au bout de six années d’l^xistcnle, en i.">G7, l’évêque chargea les Pères de réorganiser. Un de ses successeurs éleva l’ctablisseiuent au rang d’Université (p. 143-145).

B ! i>LioGn..pniE. — Histoires générales de la pédagogie de Fritz, von Ranmer, K. Schmidt, Heppe ; Encyclopédie ! de K.-A. Schmid, etc. ; F. Buisson, Dictionnaire de pcda. : (i^ie et d’instruction primaire, l" partie, t. II, iSS’j (nriicc Protestantisme) ; du même. Nouveau Dictionnaire de péd(tf ; ni ; ie et d’instruction / ; r/m<n’/c, Paris, 191 1 (arti<lcs Instruction publique, Ilenaissance, Ai ; ricola, f.uther. Mélanc /iton, Mvntni<^ne, liahelais, etc.) ; Vallet de Viri ville, Histoire de l’instruction publique en Europe et principalement en France depuis le clirisHanisme jusqu’à nos jours, Pm-’is, iS^g ; Hergeurothcr, Histoire de l’Eglise, traduction Bélct, t. V, Paris, 1891 ; Alfred Baudrillart, L’i'.glise calhidiquc, la Renaissance, le Protestantisme, 5’éd., Paris, igo5 ; J. Guirau<I, t’Eglise et les orif ; incs de la llenaiisance, a’éd., Paris, 1902 ; Imbart de la Toui’, Les oriffiucs de la lléfurmc, t. ii, Paris, 1909 ; Beger, Ueher den Ein/luss der Jlcformation auf das l’ntcrriclitswesen, Berlin, 183.) ; Jiullelin de la Société d’histoire du protestanlisnie français, etc.

— Concilium Tridenlinum, éd. de la Gôrresgesellschaft, t. V, igi I ; Paslor, Histoire des Papes, Irad. franv., t. H, HI, IV, V, VIII, 1888-1909 ; Uosmini von Orelli, Vittorinu von F’cltrc, oilcr die Auncikerun ^ zur idealen Pâdngoi^ik imfiinfzehnten Jubrliundert, Zurich, 181a ; Pétri, Magazin der padagogischen I.itcraturgeschichte, Leipzig, 1807, 2’série ; Muntz et Favre, La bibliothinue du Vatican au .’V° siècle ; J. Bonnet, Vie d’Olympia Moraia, épisode de la Jicnaissance, Paris, 1850 ; abbé Sylvain, Histoire de saint Charles Llorromée, 3 vol., 1881, etc. — Denitle, Désolation des Eglises… en France au milieu du.’V « siècle : A. -F. Thcry, Histoire de l’éducation en France depuis le V siècle jusqu’à nos jours, t. H, Paris, 1858 ; Brunetière, L’enseignement primaire avant 1789 : Ilevue des Deux Mondes, i.5 octobre 1879 ; de Fontaine de Resbecq, Histoire de l’enseignement primaire avant 1789 dans les communes qui ont formé le département (/m A’orrf, Lille-Paris, 1878 ; de Beaurepaire, Recherches sur l’instruction publique </ans le diocèse de Rouen : Mémoires de la Société des Antiquaires de Normandie, t. XX et XXVI ; abbé RIatliieu, L’ancien régime dans les provinces de Lorraine ci Barrais, Paris, 1879 ; Gazier, Lettres à Grégoire sur les patois de France, Paris, 1879 ; G. Picot, Histoire des états généraux, textes ; Rossignol, Les Petits Etats d’Albigeois ; Jules Rolland, Histoire littéraire de la ville d’Albi, Toulouse, 1879 ; Auguste Rey, L’Ecole et la Population de Saint-Prix depuis IfiCiS : Mémoires de la Société de l’histoire de Paris et de l’Ile-de-France, t. V, 1879 ; Babeau, Le village sous l’ancien régime, Paris, 1879 ; Règles et constitutions des Frères des écoles chrétiennes, Paris, 183.5 ; abbé de Montes, Vie de M. de In Salle, 1785 ; Compayré, Histoire critique des idées de la Renaissance, t. I et II ; Fritz, Esquisse d’un système complet d’instruction et d’éducation, Paris-Genève, 1843, t. lU ; Philippe, Cuillaume Fichet, Annevy, 1892 ; A. Claudin, I he /irst Paris press : an account of the books prinied for G. Fichet and J. Ileynlin in the Sorbonne, l’170l’iTi, Londres, 1898 ; Gaufrés, C/ « » (/e ISaduel et la réforme des études : Constitutions (des Jésuites) ; Fouqncray, Histoire de la Compagnie de Jésus en France des origines à la suppression, t. I (Origines et premières luttes, i.’J28-i.>7r)), Paris, 1910 ; Cb. Daniel, Les Jésuites instituteurs de la jeunesse française au XVIL et au.WIIl’siècles, Paris, 1880 ; Paquier, L’Humanisme et la Réforme. Jérôme Aléandre ; Thurot, De l’organisation de l’enseignement dans l’Université de Paris ; A. Lefrane, Histoire du Collège de F/vince, Paris, 1892 ; Félibien, Histoire de la Ville f/e Po’v'.s-, pièces justificatiA es, t. V ; Bourchcmin, Les Académies prolestantes en France, Paris, 1885 ; P. Rousselot, Histoire de l’éducation des femmes en France. 1. 1, Paris, 1883 ; ]’ic de M. Demia.V. du Mas, Vie du vénérable César de Rus, Paris, 1768 ; E. de Bazelaire, Le bienheureux Pierre Fourier. Paris, 1846, etc. — Janssen, L’Allemagne et la Réforme, traduit de