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Page:Adhémar d'Alès - Dictionnaire apologétique de la foi catholique, 1909, Tome 2.djvu/742

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JESUS CHRIST

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rien — et bien au contraire — qui les empêche d’être considérés comme le sceau divin sur une vie qui, à tant de titres, appelle cette ratilication suprême. Il parait donc à la fois prudent et bon de croire en celui que recommandent de telles œuvres.

Bibliographie

352. — Sur les miracles et les signes divins en général, les pointsde vue essentiels semblent avoir été indiqués surtout par saint Augustin : les principaux textes relevés par J. Grange, Le miracle d’après suint Augustin (thèse de Lyon), Briguais, 1912 ; — par saint Thomas, en particulier dans la question vi de Potentia et les textes parallèles ; — par Biaise Pascal, dans ses Pensées. — On pourrait ajouter, pour certains traits, les Essais de J. H. Newman encore anglican, T^o Essors on Miracles, mais tout n’y a pas la même valeur. Ce n’est guère qu’à partir du Concile du Vatican que la matière est entrée dans l’enseignement explicite de l’Eglise, encore que l’usage apologétique du miracle remonte aux temps apostoliques. L’argument tiré des prophéties a été beaucoup plus vite’( classique », et plus employé, mais non exclusivement, durant les premiers siècles.

Parmi les travaux modernes, on peut indiquer, comme ayant une valeur durable, avec les parties aflférentes des J/>o/o^ (es de F.Hetlinger, Paul Schanz, et même Hermann Schell (en particulier sur l’argument de prophétie) : A. van Weddingen, De Miraculo, Louvain, 1869 ; J. de Bonniot, le Miracle et ses contrefaçons, Paris, 1888, ^1895 ; Eug. Millier, I’atur tind U’under, Freiburg. i. B., 1892 ; Das ll’underund die Œscliichlsnissensclia/I, lbi(l., 1898 ; A. de la Barre, /.’ordre de la Nature et le Miracle, Paris, 1899 ; G. Sortais, la Providence et le Miracle devant la science moderne, Paris, moS ; A. de Poulpiquet, Le Miracle et ses suppléances, Paris, 1913 ; J. de Tonquédec, J.e Miracle |à paraître].

Parmi les ouvrages anglicans, l’article remarquable de J.li.liernard, Miracle dans J. Hastings, Dictionary ofthe liihle, 111, p. 879-396 ; la série d’essais : /i>flf/e.s, p. W.Lock, W.Sanday, A.C. Headlam, etc., London, 1911 (en réponse au livre de J. M. Thompson, Miracles in the A’en Testament, 1 London, 1910).

Parmi les ouvrages protestants conservateurs, .1. Wendiand, Der iVunderglaulie im Christentum, Goettingon, 1910 (tr. angl. H. R. Mackiutosh, London, 1911) ; A. W. Hunzinger, das ll’under, Leipzig, 1912, et l’article de H. Seeberg, ll’under. dans la /’/fA^ XXI, p. 558-56 ;.

On trouvera les études de Ed. Le loy, Essai sur la Notion du Miracle, dans es Annales de Philosophie chrétienne, 1906, t. CLIII (application à la notion du miracle de la philosophie idéaliste de l’auteur ; réponse partielle par B. de Sailly, Annales de Philos, chrétienne, 1907, tome GLIV). M.E. Le Hoy a rei)ris et, sans la rendre acceptable, un peu amendé sa thèse, en 191 :. Voir le Hulletin de la Société françaisede Philosophie de mars 191a, où l’on trouvera aussi les communicationsdeL.Bru’nschvicg, L. Lalicrthonnière, etc., sur le même sujet.

333. — Sur les miracles et les prophéties de l’Evangile en iiarliculier, il faudrait renvoyer aux auteurs qui ont traité d’ensemble la Vie de Jésus ; tous ont du prendre parti sur la question. Parmi les monographies, on peut signaler, pour les prophéties, M. J. Lagrange, Pascal et les prophéties messianifjues, tiiius ïlevue /iihlique, iç)i>6. p.533sqq. i

— A. Cellini, Saggio storico-rritico… sulla interpretationedel Sermone escatologico, Firenze, igo6 ; La Qiieslione parusiaca, Monza, 1908 ; elles livres et mémoires indiqués plus haut, au numéro 267.

Pour les miracles, FI. Chable, Die U’underJesu, Freiburg i. B., 1897 ; Léopold Fonck, liie Wunder des LJerrn in Evangelium, Innsbriick, 1, 1908 (tr. ilal. L. Rossi-di-Lucca, Rome, 1914) ; J- Bourchany-E. Jacciuier, Les Miracles évangéliques, dans (0/1férences apologétiques (de Lyon) II, Paris, 1911 ; L. CI.Fillion, /es Miracles de Notre Seigneur Jésus Christ, Paris, 191 i ; E. Ugarte de Ercilla, Los Milagros del Evangelio, Madrid, igiS.

Parmi les auteurs anglicans, en plus delà section afférente dans les OH^Z/nes ofthe life of Christ-, Edinburgh, 1909, de ^. Sanday, J. O.-F. Murray, J’he spiritual and hislorical évidence for Mira des, dans les Cambridge theological Essays, London, 1905, p. 307-3/, i ; et J. R. Illingworlh, The Gospel Miracles, London, 1916. — La question a été reprise chez les Anglicans, avec beaucoup de vivacité, en 191/(. Les Docteurs Gore et Chase, évêques anglicans d’Oxford et d’Ely. apologistes de la position traditionnelle, ont été vigoureusement attaqués par les Docteurs AV. Sanday, J. F. Bethune Baker, IL M. Gwatkin, etc. ; qui ont, en cette occasion, pris (ou du moins présenté coumie plausible et tenahie) une position très proche de celle adoptée par les protestants libéraux et rationalistes, dans la question du miracle. Bon résumé de la discussion par B. B. Warlield, Kiluyu, Clérical Veracity and Miracles, dans The Princeton theological lievieiw octobre 191 4, p. 629-586.

Parmi les protestants conservateurs, P. Fiebig, Jiidische Wundergeschichten des A’. T. Zeitalters, Tiibingen, 191 I : textes réunis dans Ttahliinische U’iindergeschiihten des N. T. Zeitalters, Bonn, 1911, KT. 78 ; — Antihe Wundergeschichten… zusammengestellt, Bonn, 191 1. KT, 79.

Parmi les prolestants libéraux et rationalistes, G. Traub, Die ll’under im Neuen Testament, Tiibingen, 1905.


Chpitre IV

LE TÉMOIGNAGE DU PÈRE

384. — Jésus avait terminé sa vie mortelle par un appel, acte suprême d’abandon, à son Père du ciel : f.c., XXIII, 46. Toute l’antiquité chrétienne a vu dans la résurrection la réponse du Père, le témoignage irréfragable rendu par lui à la mission du Sauveur.

Les richesses contenues dans ce fait immense sont telles qu’il importe de les inventorier sommairement dès l’abord, d’y relever la présence de traits dilTérents et, à première vue, malaisément compatibles. Que Jésus ait été rendu à la vie par l’action d’une vertu divine, c’est un événement attesté par voie de témoignage et s’inscrivant à son heure dans la trame de l’histoire véritable. « Il s’est montré vivant |à ses apôtres], après sa passion, par maint indice probant (i-j kw^cû Ti/z/ïroiî !  ;), se manifestant à eux durant quarante jours et les entretenant du Royaume de Dieu » ; Act., i, 3… « Dieu le ressuscita le troisième jour et lui donna de se manifester I comme vivant], non sans doute au peuple entier, mais aux témoins élus pour ce rôle par Dieu, à nous qui avons mangé et bu en sa compagnie depuis qu’il est ressuscité des morts » ; ^c/., x, 40-41- Ces passages, choisis entre bien d’autres, visent la réalité delà résurrection, abstraction faite de son caractère particulier, unique, m3stéricu. Ce dernier caractère