Aller au contenu

Page:Adhémar d'Alès - Dictionnaire apologétique de la foi catholique, 1909, Tome 2.djvu/763

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

1513

JESUS CHRIST

1514

seulement le symbole de ce grand chanjfeiuent ; elle est le gage de sa rcalilr, l’assurance donnée pur Dieu, à ceux qui s’y efforcent, qu’ils ne perdront pas leur peine et que leur vie vaut d’être vécue. C’est avec et par le Seigneur ressuscité que cette doctrine a conquis le monde et s’impose encore (dans une certaine nusure et pour leur bonheur) à ceux même qui ont cessé de croire au fait de la résurrection. Sous ce rapport, le D’W. Sanoay dit bien que ce fait est

« la pierre d’angle du mysticisme clirclien’».

C’est là ce que nul penseur ne tiendra pour négligeable, et moins que personne celui qui prétend juger dune doctrine par ses aptitudes à contenter l’inlelligence et à guider noblement la volonté. Sans accorder à leur façon de voir une importance décisive, et surtout exclusive, nous avons le droit d’en faire état, et de marquer le contraste qui existe entre ces hautes vues et les Ans de non-recevoir opposées par nos adversaires aux allirraations des témoins. Mal fondées en liistoire, ces fins de non-recevoir sont, en philosophie même, indéfendables. Elles sont le reste de conceptions déterministes rigides aujourd’hui délaissées, et d’une étroite assurance qui paraît mesquine ; elles sont l’héritage, fort dommageable, du rationalisme le plus suirisant, dans son insuflisance manifeste à cxpliqvier tout le réel.

Jésus, sous bien des formes difforentes, a suggéré, inculqué, répété que la foi ne s’imposait pas par des signes prestigieux, qu’il fallait porter à la recherche du Royaume un cicur purifié, une vue nettoyée des mirages charnels, une simplicité d’enfant : à ceux qui sont ainsi disposés, les signes seront surabondants. Parmi ces signes, il n’en est pas de plus grand que celui de Jonas : il est le plus persuasif comme argument ; il est encore, comme objet de foi, le plus salutaire, car « Si tu confesses de bouche que Jésus est le Seigneur, et si tu crois en ton cœur que Dieu l’a ressuscité des morts, — tu seras sauvé 1 » Itom., x, g.

Bibliographie

483. — La résurrection du Christ a donné lieu à une foule de travaux, au premier rang desquels il faut mettre certaines l’i’e.’.- du Sauveur : notamment en France celles de C. Fouard et de Mgr E.Le Camus.

Parmi les monographies, on peut citer les brochures de Const. Chauvin. Jésus-Christ est-il ressusci /e ?Paris, 1901 ; de P. Ladeuze, La résurrection du Cliriit dei’ant la critique contemporaine, Paris et Bruxelles, [1909] ; de E. Dentier, Die Auferstehunii Jesu Ckrisli nucli deii Bericliten des TV. T., Miinstèr, 1908 ; de J. Muser, Die Auferstehung Jesu und ilire nenesten h’riliker^^ Paderborn, igiii ; les conférences de E. Jacquier, La fiésurrection de Jésus-Christ, Paris, i^M ; — les étudesdeE. Mangenot, La Résurrection de Jésus, Paris, 1910 et de A. Cellini, Gli uUimi capi del tetramorfoe la critica razionalistica, Rome, 1906.

Les chapitres concernant la résurrection dans . Rose, Etudes sur les Evangiles, Paris, igoS, ch.viii ; J. iMausbach et G. Esser, dans Religion, Christentum, Kirche, 11° Partie, Liv. VU.

Innombrables articles, dont la plupart sont relevés dans la Biblische Xeitschrift, cahiers 2 et 4 de chaque année, s. v. Jésus.

Parmi les.anglicans, outre les ouvrages déjà anciens, mais encore utiles de R. F. Westcott, The Gospel of the résurrection, London, 1866, et de Milligan, Tlie résurrection of Our Lord, London, 1881 (tous deux souvent réédités depuis) ;

1. Jésus ClTisI ; D. »., II, p. 6’12, A.

J. Orr, The résurrection of Jésus, London, 1908 ; II. lî. Swete, The appearances ofOur Lord after the Passion, London, 1907 ; Th. Thorliirn, The résurrection narratives and modem criticism, London, igi i (contre P. W. Schmicdel), et la partie afférente de The Gospel in light of hisluricat criticism, dans les Cambridge theological Essays, London, igoS, par F. IL Chase, (’e travail a été réédité et complété en 1914.

Parmi les protestants conservateurs, il faut citer Fr. Loofs, Die.tuferstehungsherichle und ihr It’ert, Leipzig, 1898, Tiibingen, 1908 ; P Uolirbach, Die Hericltle iiber die Auferstehung Ji’su Christi, Berlin, 1898 ; Fr. Barth, dans ses Ilauptprobleme des Lebens Jesu^, Gutersloh, igcj.

Plus à gauche, E. von Dobschiitz, Osien und P/ingsten, Leipzig, 1908 ; Ed. Stapfer, La mort et la résurrection de Jésus Christ^, Paris, 1898.

Les i)rincipaux travaux rationalistes ont été cités dans l’article : ce sont le mémoire de P. W. Schmiedel, Résurrection… narratives, dans l’E. B., de Cheyne et Black, IV, igo3, ’igo’j, col. /1039-4087 ; les monographies d’Arnold Meyer, Die Auferstehung C/ir14-(i, Tiil)ingen, igoS ; et deKirsopp Lake. The historical évidence for the résurrection of Jésus Christ, London, igo^ (un peu moins radical).

Sur les objections tirées de l’histoire comparée des religions, on peut consulter Cari Clemen, Religionsgeschichtliche Erhlærung des Neuen Testaments, Giessen, 1909, J). i/|6 sqq., 269 sq. Prendre de préférence l’édition anglaise revue et augmentée : Primitive Christianity and its non-jewish Sources, 1912.

Objections du point de vue philosophique (et moderniste) dans Ed. Le Roy, Dogme et Critirjue, Paris, 1907, p. 155-258. L’auteur reprend les dillicullés de Loisy, ajoute les siennes et propose une solu’.ion supposant toute sa philosophie particulière, idéaliste. — Les mouograiiliies de la Bibliothèque [moderniste radicale|</e critique religieuse : P. LeBrelon, La Résurrection du Christ, Paris, 1908, P. Calluaud, le Problème de la résurrection du Christ, 1909, sont négligeables.


Conclusion

LE TÉMOIGNAGE DU SAINT ESPRIT

424. — S’il ne peut être ici développé dans son ampleur (il y faudrait plus tl au volume) le dernier témoignage auquel Jésus fit appel ne saurait être néglige sans injustice. Nous tenons en effet de saint Jean qu’à mainte reprise le Seigneur prophétisa une effusion spirituelle prochaine et durable, par laquelle ses disciples seraient rendus capables de ses enseignements, et lui-même glorifié. C’est ce qu’on peut appeler le témoignage du Saint Esprit.

((, 1e TOUS ai dit ces choses tandis que je demeurais avec vous ; mais le Paraclet, l’Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, c’est lui qui vous apprendra tout et vous rappellera tout ce que je vous ai dit. i) Jo.,.iv, 25-JO.

(( Quand sera venu le Paraclet que je vous enverrai île la part du Père, 1 Esprit de vérité qui procède du Père, celui-là rendra témoignage de moi. 1) Jo., iv, ’26.

« Quand il sera venu, lui, l’Esprit de vérité, il vous introduira

dans loutr la vérité. Car il ne parlera pas de lui-même, mais il vous dira tout ce qu’il aura entendu et il vous annoncera les choses à venir. Il me glorifiera, car il prendra du mien et vous l’annoncera. » Jo., xvi, 13-1.1.