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Page:Adhémar d'Alès - Dictionnaire apologétique de la foi catholique, 1909, Tome 2.djvu/816

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JUIF (PEUPLE)

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Valiweli saura le délivrer (/s., vii, 1-16 ; viii, i-^ ; puis X, 5-31 ; xiv, 24-2’j ; xxix, 1-8 ; xxx, Zi-’i’i ;

XXXI, 4. 5 ; XXXVII, 22-35). — d) Envisageant d’une manière plus générale l’issue des cliùtimenls que les crimes de Juda lui auront attirés, Isaie insiste sur l’avenir du petit reste qui reviendra. Comme Amos cl Osée, il l’ail leur place aux bénédictions temporelles, aifriioles et sociales (Is, , iv, 2 [ ?J ; Ix, i-4 ; XI, 11-1C1 |cf. xiv, 1-3] ; XXIX, !  ;  ; xxx, 23-26 ; xxxii, 15, 20 ; noter spécialement, xi, 13, la réunion des tril^us). — e) Mais les points de vue nettement spirituels abondent. L’épreuve débarrassera Jérusalem de ses impuretés (/s., i, 26 ; iv, 4 ; xxix, 20, 21) ; elle en fera la ville de la justice, la cité ûdèle (Is., I, 26). Résidant au milieu d’elle, la couvrant de sa protection (Is., iv, 5, 6), Yaliweh exaucera ceux qui espéreront en lui (Is., xxx, 18, ig), prendra soin des humbles et des pauvres (Is., xxix, 19) donnera la sagesse à ceux qui en manquent (/s., xxix, 2/1 ;

XXXII, 5-8), la lumière à ceux qui en ont besoin (/s., XXIX, 18 ; xxx, 20, 21 ; XXXII, 3, 4) ; le peuple retrouvera sa lierté et mettra son bonlieur à glorilier son Dieu (Is., xxix, 22, 23) ; ce serale temps delà justice et de la paix (Is., xxxii, 16-18). L’esprit de Yabweb multipliera ses influences en vue de ces transformations (Is., iv, 4 ; xxxii, 15). — f) A plusieurs reprises, toutes ces espérances se concentrent sur un personnagequi apparaît comme le souverain de cet empire futur. On le voit régner avec juslice, entouré de princes qui gouvernent avec droiture (Is., xxxii, 1). C’est un rejeton de la race davidique (Is., XI, 1), sur lequel l’Esprit de’i’abweb repose en sa plénitude pour lui communiquer les dons qui assurent un bon gouvernement (fs., xi, 2). Le but de ses efforts est d’assurer le triomphe de la justice et de la paix (Is., xi, 3-9). Sur son berceau, on fait entendre les appellations les plus flatteuses : Conseiller, merveille, £1, héros, l’ère de l’avenir. Prince de la paix (/s., IX, 5). L’épithète El veut au moins dire qu’il sera tout pénétré d’influences divines, qu’il réalisera pleinement cette appellation de Fils de Dieu que l’on donnait aux rois (Ps. Lxxxix, 27, 28), qu’il sera le représentant de Yahweli par excellence. Il donnera un nouvel éclat, à jamais duralile, au trône de David (fs.. ix, 6). Sur la portée de l’oracle de la.41 m a II et du Immnnuel, cf. Gondamin, I.e Litre d’Isnie, p.S(j--]’i). — / ;) Israël aura un prestige sans pareil au milieu des nations. C’est ce ipii ressort d’un oracle qui se trouve dans Isaie (Is., 11, 2-/1) et dans Michée (’//., iv, i-4). et que les deux prophètes pourraient avoir emprunté à un tiers : à la lin des jours, les peuples, attirés j>ar la gloire que Yaliweli communique à la montagne de sa demeure, aflluenl à Jcrasalem, demandant au Dieu d’Israël de les instruire de ses voies ; la loide Yahweh se répand dans le inonde ; il est l’arbitre et le souverain des ]>euples, et son œuvre a pour résultat le règne de la juslice et de la paix universelle. Même note dans certains appendices aux « cliarges » contre les nations, soit ([ue celles-ci apportent leurs offrandes à Jérusalem (fs, , xviii, ’j ; XXIII, 18), soit que (fs., xix, iG-25 ; authenticité très controversée) elles partieipcnl dans leur ]iropre pays au culte du vrai Dieu. — li) On trouve dans Michée, après l’annonce du repentir du peuple(.)/i., VII, i-y)etdesa purilication par Yahweh (.1//., V, 9-13 ; vil, 9, 18), la i)rédiction de la délivrance de Jérusalem et du triomplie sur les ennemis (.)/(., IV, l2l’-i/4 ; VII, 8-10), de sa réédilication (Mi., VII, II), de sa nouvelle splendeur (Mi., iv, 8), du rassemblement des dispersés (’/(., iv, 6, 10), du prestige que la capitale et le peuple de Dieu exerceront sur les nations (Mi., v, 6, 7 ; vii, 12, 1 5-i ;), de la sollicitude dont Yahweh entourera les siens

(.1/1., IV, 6, ;). Mi., V, 1-5 est consacré au souverain du futur royaume., Sa venue donnera à la petite bourgade de Bethléem un éclat sans pareil, au moins en ce sens que, descendant de la race de David, il illustrera la patrie du Uls d’isai (mais cf. Matllt., 11, 5, 6 et l’interprétation traditionnelle). De ce dominateur l’origine est dès les temps anciens, dès les jours de l’cternilé : allusion, soit à la préexistence du Messie, soit à l’antiquité de la race davidique. Jusqu’à ce que sa mère l’ait enfanté (rajiprochement possible avec /s., VII, 10-16 ; voir Co.nda.mi.n, lue. Ci ?.), Yahweh livrera le peuple. Mais il sera aiqielé à paître les brebis dans la force de Yahweli et la majesté de son nom ; il sera grand jusqu’aux extrémités de la terre. Il sera la paix ; pour la propager et la maintenir, il repoussera, en union avec sept pasteurset huit iirinces, les Assyriens, symboles de tous les ennemis de Y’ahweh et d’Israél.

E. -lérémie et Sophonie. — « ) Au cours de son ministère, Jérémie tempère, par des perspectives de salut, la dureté des anatlièmes ([u’il profère. On peut relever les traits suivants, dont plusieurs nous sont déjà familiers : assurance du bon accueil que Yahweh fera à Israël repentant (Jer., iii, 12, 13, 21-26 ; IV, I, 2) ; certitude que la destruction ne sera pas complète (./e ; -., iv. 27) et que le peuple sera sauvé (Jer., XVI. 14, 15 ; cf. xxiii, 7, 8) ; réunion de tous les dispersés (xxiii, 3), d’Israël et de Juda (Jer., iii, 18), autour de Jérusalem, la seule capitale légitime (Jer., III, 14), autour du Temple qui, après la destruction de l’arche, dont personne n’aura plus souci, sera lui-même le trône de Yahweh (1er., iii, 16, 17) ; aflUience des nations, conquises par l’attrait de Yahweh (’ « /., iii, i 7) et d’Israél (7er., IV, 2) et confessant la vanité de leurs idoles (Jer., xvi, 19, 20) ; gouverneurs selon le cœur de Yaliweh (./e/-., iii, 15 ; cf. XXIII, 4). Une place est faite au roi davidique ; il régnera avec une telle équité qu’on l’appellera Yahweh sidfjPHii, Yahweh notre justice (Jer., xxiii, 5, 6 ; allusion ironique au nom de Scdécias, Sidqiyrâliii, Yahweh est ma juslice). A noter, comme trait plus particulier, la limitation de la durée de l’épreuve et de l’exil au chilïre rond de soixante-dix ans(./er., xxv, II). — II) Toutefois c’est dans les derniers jours du siège de Jérusalem, alors qu’il était tenu captif dans la cour des gardes (Jer., xxxii, 2-5), que Jérémie fut favorisé des plus brillantes visions d’avenir, celles qui sont renfermées dans ses chap. xxx-xxxiii ; sur leur occasion cf. Jer., xxxii, 6-25. Après avoir confirmé la sentence de ruine et d’exil, châtiment nécessaire des fautes de Juda (Jer., XXXII, 20-36 ; cf. xxx, 5-7, 12-15), Yahweh déclareque le maln’est pas sans remède (/e ; -., xxx, 1 5) et, tout comme dans Osée, annonce que sa bonté revisera l’œuvre de sa justice (1er., XXXI, 2, 3 ; 18-20) ; Rachel ne pleurera pas àjamais ses lils (Jer.. xxxi, 15-17). Pu’s c’est l’esquisse du nouvel ordre de choses. — c) Dans les descriptions du retour, Jérémie a en vue le peuple tout entier, mais il témoigne d’une sympathie particulière pour le royaume du Nord (cf., d’ailleurs, Jer., iii, 61 1). Les promesses temporelles se ramèncntaux traits suivants : rupture du joug des captifsel revanche sur leurs ennemis (/e ; -., xxx, 8, 11, 16, 23, 21’() ; rassemblement des dispersés (/(/., xxx, 10^ ; XXXI, 10 ; xxxii, 37 ; xxxiii, 7) ; restauration des demeures, des villes et des palais de Jacob (Jer., xxx, 18, 19’) ; retour du peuple (Jer., xxxi, 7, 8, 21, 22-’), avec mention spéciale d’Ephraim (Jer., xxxi, 9) ; multiplication du peuple (Jer., xxx, 19, 20) ; restauration de Samarie(./er., XXXI, /(, 5), mais surtout de Sion (1er., xxxi, 6, 121 4 ; 38-40), d’où la prospérité, la joie et la consolation rayonnent dans tout le pays (Jer, , XXXI, 23-25, 27, 28 ; xxxiii, io-13) avec la paix cl la sécurité (./er.,