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ORIGENISME

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très Torle proportion appartient exclusivement à la deuxième série.

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10.

3.

I. 14. >5 2. 12. l3. l4. 1

G. 7.9.12.

12. 13.

i" La préexistence des âmes.

Doctrine capitale Uans la pensée d’Origène, qui ne voit pas moyen d’expliquer autrement la diversité des destinées entre les êtres raisonnables. Il admet que tous sortirent des mains de Dieu égaux en fait et en droit ; l’usage différent qu’ils firent de leur libre arbitre créa des litres à une inégale répartition des dons divins. Par cette hypothèse on sauve, en même temps que la justice divine, l’unité spécifique de la race liuinaine, méconnue par les gnostiques. Voir, parmi beaucoup d’exemples, Periui’clion, II, VIII, où la question de l’àme est étudiée dans toute son ampleur ; ihid, , ix, 6, Koetscuau, p. 170, 12-17 : Oiia raliune neque Creator iniustiis videhiliir, ciim secundumpræcedentes causas promerito unumquemqite disirihuit, neque forlnila uniuscujusque nascendi vel félicitas vel infelicilas puiabitur, vet qiialiscumque acciderit illa condicio, neque diversi crealores vel dit’ersæ naturæ credeniur animarum. — IIuet, Orif ; enianii, 1. ii, c. 11, q. 6, 4’^ ! Capitaine, De Origenis elhicu, Appendix i. — Une idée si étrangère à la révélation chrétienne ne devait pas s’implanter sans protestation. Dès le commencement du iv siècle, à Alexandrie, on voit qu’elle était battue en brêclie pas saint PiEunB, le patriarche martyr. Uad-FORD, Three teachers of Alexandria, p. ^S-^ô.

2° liefriiidissement des âmes, entraînant leur chute d-ans des corps.

Idée intimement liée à la précédente : pour s’être refroidies dans l’ardeur de la contemplation et de l’amour divin, les pures intelligences se sont vues liées à des corps plus ou moins grossiers : l’àme est

essentiellement la substance intelligente déchue, liée à un corps et en travail de relèvement. Le nom grec de l’àme, ilu ; ^<i, exprime précisément cette idée de refroidissement : ^jy ; o a re/rigescendo, traduit llufin. Voir encore J’eriarchon, H, viii, 3. — IIUBT, Origeniana, II, 11, q. 0, 5°.

3" Le corps du Christ formé antérieurement à son union à l’àme.

En général, selon la doctrine d’Origène, les corps préexistent aux âmes qui viennent les animer. Il applique ce principe spécialement aux corps célestes, l’eriarclion, 1, vii, 4. ô. Il l’applique également au corps humain (iiid.).h. cette loi générale, le corps du Christ ne fait pas exception. Cela ressort do divers textes sur l’Incarnation, tels que Contra Celsum, I,

XXXII, XXXIII. KŒTSCHAU, t. I, p. 84.

4" Le Christ parcourant les divers ordres célestes, se faisant tour à tour semblable à chacun d’eu.r.

D’après cette idée, répandue dans toute l’œuvre d’Origène, le Christ, avant l’Incarnation, aurait apparu chérubin aux chérubins, séraphin aux séraphins, et ainsi à tous les ordres célestes, se faisant successivement tout à tous, avant d’apparaître homme aux hommes. Voir In Gen., Hom., viii, 8, /’. G., XII, 308 A ; Lu Ml., t. XV, vii, P. G., XUI, 1272 A ; In loan., t.I, xxxiv, /".G., XIV, 81 (Preuschen, p. 39) ; Jn nom., 1. 1, IV, P. G., XIV, 848 A ; cf. Contra Celsum, VIII, lix, P. G., XI, 1605 C (Koelschau, p. 276). Origène s’inspire ici d’une idée très répandue dans l’exégèse des Pères anténicéens, qui croyaient reconnaître la personne du Verbe divin, dans les anges des théophanies bibliques ; d’ailleurs il y ajoute du sien, en supposant que cette transformation du Fils de Dieu fut durable et qu’elle eut pour but l’éducation des esprits célestes. — Hdet-, Origeniana, II, 11, q. 3, 23.

5" Les corps ressusciteront suus forme de sphères.

Cette idée bizarre, reprochée par Juslinien aux moines origénistes de Palestine, ne se rencontre pas dans les écrits d’Origène, qui l’exclut même assez nettement. Periarchon, II, x, 2 et III, vi, 1. Mais on a pu la déduire de l’assimilation qu’il établit entre les corps glorieux et ceux des anges (car il admet que les anges ont des coriis). Voir In Mt., t. XVII,

XXX, P.C., XllI, 1569. Par ailleurs, il se représente les corps ci’lestes sous forme de sphères. De orntione,

XXXI, P. G., XI, 552 B. Mais l’assimilation des corps glorieux aux anges vise leur nature élhérée et lumineuse, non leur forme, et il serait déraisonnable de la presser, vu lindécision manifeste d’Origène en cette matière. — Hukt, Origeniana. ii, 11, q. 9, 9 ; Rkdepenning, Origenes, t. II, p. 463-464.

6° J-es astres animés.

Doctrine aflirmée Periarchon I, vu ; II, ix, 7, et supposée dans un grand nombre de passages appartenant aux autres écrits d’Origène. Ainsi, Jn loan., t. I, XVII, P. G., XIV, 52 C (Preusclien, p. 21, 21) : Kaï yàp r, ^ifX’h ^^^ riMO’j’çv ffE.iu.aTt x « t nâ7 « yj xTicii, Tiepi *^5 ô à-nàrr-.cJôi ir, ’ ! t (Roni., viii, 22). Cette doctrine, ifu’Origène ne présente pas comme de foi (l’eriarchon, prooemium, 10 : De sole auteiu et luna et stellis, utrum aniinanlia sint an sine anima, manifeste non tradilur), mais qu’il aflirme énergiquement comme liée à la foi, peut être considérée soit en elle-même, soit dans ses relations avec l’ensemble du système origéniste. En elle-même, c’était une opinion libre. Héritée des anciens philosophes grec3, Thaïes, Pythagore, Platon…, elle trouvfi bon accueil, non seulement à Alexandrie, où Philon et Clément la soutinrent avant Origène, mais en beaucoup d’autres lieux et chez nombre de Pères. Saint Augustin la tient pour permise (Enchiridion, lviii ; Contra Priscillianistas et Origenislas, viii, u), et saint Thomas répétera le