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Page:Adhémar d'Alès - Dictionnaire apologétique de la foi catholique, 1909, Tome 4.djvu/661

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SEKAITIIQUE (ESPRIT

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Raymond Louis, O. P.


SERAPHIQUE (ESPRIT). — I. L’esprit de saint François et l’Evangile. — II. L’Eglise et saint François. — III. L'âme franciscaine et la science. — Bibliographie.

I. L-'esprit de S. François et l’Evangile. — L’esprit séraphique est l’Evangile vécu, et la règle franciscaine, qui en est le col.-, est l’hostie symbolique, monlrée à S. François d’Assise, dont la substance n’est autre que le froment des paroles évanjjéliques (Vie. par Thomas db Clano II, n. 209, éd. F. d’Alençon, Rome, 1906). Le Saint d’Assise en eut l’idée préci conversion, et non (joint au terme d’une lente évolution intérieure. Eu 1209, « il écrivait déjà pour lui et ses frères présents et fulurs, simplement et en peu de mois, une règle de vie, composée en majeure partie d’expressions moines du S. Evangile qu’il désirait uniquement pratiquer dans la perfection. » I Cm.., n. 3a. Avec quelle énergie il s’attacha imméuiatement à cet idéal purement évangélique.-scs premières démarches auprès d’Innocent III dans le but d’obtenir la confirmation de ses desseins l'établissent clairement. Devant les observations tle son protecteur, le cardinal Jean Colonna de S. Paul, qui voulait lui persuader d’embrasser la vie érémitique, François d’Assise ne cède point ; au contraire, il l’amène à ses vues, et ce dernier triomphe à son tour des hésitations du Souverain Pontife par cette simple représentation : « Si nous refusons la demande île ce pauvre en disant que sa règle est dillicile, prenons garde de rejet* r l’Evangile même, car la règle qu’il veut que nous approuvions est conforme à ce qu’enseigne l’Evangile, et (lire que la perfection évangélique contient quelque chose de déraisonnable et d’irréalisable, c’est s'élever contre l’auteur de l’Evangile, c’est insulter Jésus-Christ. » S. Bonavkmuhe, Legenda mai. S. Francisci, c III, n. 9.

Que l’Evangile vécu à la lettre soit en réalité l’idéal propre de S. François et !e but de la réforme religieuse qu’il a inaugurée, les Opuscules du Saint, éd. Quaracchi, 1904, trad. U. d’Alençon, Taris, 1906, et les documents les plus autorisés, comme les Légendes de Thomas de Cblano et de S. Bonavkntuiœ et la Legenda antiqua, éd. Delonue, Taris, i<yA>, l’attestent d’un commun accord. Certes avant lui, dans la vie intensément mystique du Moyen Age, la chrétienté croyait au message du Christ, mais elle en délaissait parfois la pratique intégrale ; de même, de grandes âmes s'étaient proposé individuellement l’observance du Saint Evangile et l’imitation du Christ, mais il ne paraît point que des ordres religieux ou des mouvements de réforme ecclésiastique aient pris comme règle et forme immédiate de vie les conseils évangéiiques et aient astreint leurs membres et lems adhérents à les pratiquer dans tout leur contenu. François d’Assise lui-même reconnaît qu’il eut l’intuition de sa voie sous la poussée éclairante tle la grâce « Le Très-Haut, écrit-il dans son Testament, me révéla que je devais vivre selon la foi nie du S. Evangile. » Bien plus, il eut pli iuement conscience de l’originalité de ses voies, ainsi que l’atteste entreautres la Legenda antiqua, n. 114. En eiret, lorsqu’au chapitre îles Nattes les frères, réunis en présence du cardinal Hugolin, lui suggérèrent de modifier ses conceptions, en s’inspirant des législations qui régissaient alors les grandes institutions monastiques, S. François ne put s’empêcher de répondre, avec une allusion discrète aux paroles de S. Paul, I Cor., 1, 18-23, sur la folie de la croix : « Dieu m’a appelé par la voie de l’humilité et m’a montré le sentier de la simplicité. Je ne veux pas que vous me parliez îles autres règles de S. Augustin, de S. Bernard et de S. Benoît. Le Seigneur m’a dit en vérité qu’il voulait que je fusse un nouveau fou dans le monde ; il n’a pas voulu nous conduire par un autre chemin que par cette science. » Non moins que S. Franco s, l’Eglise elle-même sentit l’incontestable nouveauté de l’esprit fran< iscain et se recueillit avant de l’approuver définitivement. Le trait n'échappa pas non [dus au cardinal Jacques de Vilry, qui se trouvait à la tête du mouvement spirituel dont la Belgique était alors le foyer. A. Ca.li.bb a ut, dans YArchivum Franciscanum liislor cum, Quaracchi, 1926, XIX, 546-555. C’est qu’en effet le S..i t d’Assise, « plaçant l’Evangile au-dessus de tout », II Ci ; i.., n. 216, et ne demeurant point sourd à ses enseignements. I Cm.., n. 22, voulut pratiquer purement et simplement les conseils donnés par Jésus ou ce que S. Bonaventure, Legenda s. Francisci, c. ii, n. 1, appelle souvent a la règle des apôtres », et inaugurer ainsi dans l’Eglise, par l’ordre des Frères-Mineurs et l’institut de Sainte-Claire,

« une vie conforme à la perfection du S. Evan-